5 juin 2008 (LPAC) – Il n’aura fallu que 24 heures pour que la presse abandonne les cotillons de la nomination supposée de Barak Obama comme candidat démocrate et commence à passer à l’action pour détruire sa campagne.
Il faut dire qu’Obama l’a quelque peu cherché en intervenant à la conférence annuelle de l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), le lobby des américains soutenant la « ligne-dure » israélienne, pour y délivrer un discours digne des pires « faucons ». En tout cas, Dana Milbank, chroniqueur au Washington Post, en a profité pour consacrer un article d’une demi-page raillant son retournement en faveur de la droite radicale israélienne. Intitulé « It’s a Mitzvah » (c’est une bénédiction), son article commence par rappeler ironiquement le slogan de campagne d’Obama : « Maintenant, il y a un changement auquel nous pouvons croire. »
Il rapporte qu’« il a promis 30 milliards de dollars d’assistance militaire à Israël. Il a déclaré que la force Quds du corps de la garde révolutionnaire iranienne a “fort justement était classée comme organisation terroriste”. Il a utilisé des termes comme “faux prophètes de l’extrémisme” et “corrompus” en parlant des Palestiniens. Et il a promis que “Jérusalem resterait la capitale d’Israël et qu’elle ne doit pas être divisée” ».
« Faisant le serment d’empêcher Téhéran d’acquérir une bombe nucléaire, le nouvellement fortuné candidat supposé a ajouté : “Je garderai toujours la menace d’une action militaire sur la table pour défendre notre sécurité et celle de notre allié, Israël. Il n’y a pas de confusion possible.” »
« Comment pourraient-ils être confus ? Pour une performance flatteuse, Milband continue, c’est un comble pour un candidat qui, pendant les primaires, s’était positionné à la gauche d’Hillary Clinton sur des sujets comme l’Iran. Hier, Obama, qui avait jusque là refusé de porter une étiquette avec un drapeau américain, s’en est accrochée une double, américaine et israélienne, et a même essayé une phrase en hébreux sur la foule. »
Pour en rajouter une couche, Milband ironise : « Obama a même surpassé le Président Bush dans ses sentiments pro-israéliens. Le jour même où Obama promettait de protéger Jérusalem en tant que capitale d’Israël (ce qui constitue une furieuse dénonciation de l’Autorité palestinienne), Bush annonçait qu’il suspendait le transfert de l’ambassade américaine vers Jérusalem. »