22 août 2008 — Constatant le rôle du méga spéculateur américain pro-britannique George Soros dans l’immense provocation géorgienne conduisant le monde au bord d’une troisième guerre mondiale, le polémiste américain Lyndon LaRouche déclara : « Si vous cherchez à vous faire une idée de comment seront les Etats-Unis sous une administration Obama, regardez ce que vient de faire la Géorgie. Le président géorgien Saakachvili partage le même "parrain" britannique : George Soros. Est-ce que l’homme de Soros, Obama, sera un nouveau Dick Cheney s’il arrive au pouvoir ? »
Le 24 février 2008, un entretien publié dans les colonnes du quotidien londonien The Times jette un éclairage particulièrement instructif sur cette affaire : la conseillère en politique étrangère depuis toujours d’Obama, Samantha Power, y révèle que « le canal principal entre l’Angleterre et le candidat a été Lord Malloch Brown, le ministre adjoint des Affaires étrangères [anglais], qui a pu susciter l’admiration d’Obama quand il [Malloch Brown] était secrétaire adjoint des Nations unies. ‘Obama fut réellement sous son charme. C’est une relation qui s’est maintenue dans le temps, et ils se sont parlés plusieurs fois au téléphone depuis lors’. »
Deux semaines après ces aveux révélateurs, Samantha Power a officiellement été démise du staff présidentiel d’Obama pour avoir dit le 6 mars qu’Hillary Clinton « est un monstre ».
Depuis cette interview peu remarquée, un certain nombre de faits nous ont permis de découvrir l’image complète du puzzle :
- Lord Malloch Brown et George Soros ont coopéré dans la mise en place et le financement du gouvernement actuel de Géorgie, et dans la provocation guerrière contre la Russie.
- Aussi bien Samantha Power, Lord Malloch Brown, que le sénateur Obama, profitent des largesses pécuniaires de George Soros. Cela n’est pas gratuit.
Samantha Power, dans une discussion sur un forum internet se livre à des commentaires sur la vente de son livre A problem from Hell : America at the Age of Genocide. Elle y admet volontiers que son livre et sa recherche « n’étaient certainement pas rentables sur le marché ». « Si je n’avais pas obtenu une bourse de Georges Soros et de l’Open Society Institute (OSI), je n’aurais jamais été capable de mener le type de journalisme d’investigation que je devais entreprendre. »
Après son élection comme sénateur en janvier 2005, Obama s’est entretenu avec Samantha Power pour discuter du livre qu’elle avait écrit grâce à la bourse de Soros. Ensuite, elle fut recrutée par son staff au Sénat afin de le former en politique étrangère.
En 2006, Soros a aligné 60000 dollars pour la nouvelle campagne sénatoriale d’Obama. Peu connu à l’époque, Obama a été le seul sénateur avec lequel Soros s’est entretenu personnellement, et Soros l’a par la suite invité pour une rencontre avec des donateurs.
Le baron Mark Malloch Brown
Soros et Malloch Brown se connaissent au moins depuis l’époque de la guerre des Balkans, au début des années 1990, alors que Samantha Power couvre les événements pour le magazine des élites de la City, The Economist, où Malloch Brown avait également fait ses débuts.
A l’époque, Malloch Brown accepte de s’installer dans une maison appartenant à Soros à New York et occupe à la Banque mondiale le poste de vice-président en charge des relations extérieures et avec l’ONU.
En 1999, il devient administrateur de l’United Nations Development Program (UNDP), le troisième poste le plus important à l’ONU, après ceux de secrétaire général et de secrétaire général adjoint. Pendant un moment, entre janvier et août 2005, il cumulera cette fonction avec celle de chef de cabinet de Kofi Annan.
Le 22 janvier 2004, Malloch Brown et George Soros rencontrent Saakachvili au Forum économique de Davos, et l’UNDP crée le Capacity Building Fund (CBF), qui investira 40 millions de dollars en Géorgie pour « des réformes qui durent », disait Malloch Brown.
Le 22 mars de la même année, M. Koté Kublashvili, directeur du fonds CBF pour la partie géorgienne, déclara à la presse : « …5000 officiels géorgiens bénéficieront du fonds CBF… le président de la République, le président du Parlement et le Premier ministre recevront 1500 dollars par mois chacun. Les ministres, le secrétaire du Comité National de Sécurité et le Procureur Général recevront 1200 dollars… les premiers salaires seront versés en avril… il est espéré qu’à partir de 2007 le budget de la Géorgie permettra de financer des salaires plus élevés sans recourir à des donateurs étrangers… »
Malloch Brown a régulièrement été l’invité de Samantha Power. Elle l’a invité comme orateur lors de nombreuses conférences au Carr Center for Human Rights Policy, un centre de recherche universitaire qu’elle a créé au sein d’Harvard. A plusieurs reprises, elle et Malloch Brown ont pris des positions communes en faveur de changements de régimes opportuns pour les intérêts de l’Empire britannique.
Le 4 décembre 2006, le « patron » de Samantha Power, Barack Obama, s’est entretenu pendant une heure avec Soros dans son bureau à Manhattan. Soros l’a ensuite amené à une réunion avec des donateurs fortunés. Parmi eux, Robert Wolf, le patron de la filiale américaine de la banque suisse UBS Group of Americas, ainsi que le gestionnaire d’un hedge fund, Orin Kramer. Entre-temps, Wolf, à la tête d’un petit cercle de millionnaires, a pu réunir 500000 dollars pour la campagne présidentielle d’Obama.
Une fois son compte en banque couvert, Obama annonça publiquement qu’il cherchait l’investiture démocrate pour la présidence des Etats-Unis. Rapidement, Soros a organisé d’autres réunions pour lever des fonds, en avril et en mai 2007. C’est également en mai 2007 que Soros nommera Malloch Brown comme vice-président du Quantum Fund, que Soros préside, ainsi que comme vice-président de l’Open Society Institute (OSI), véritable directoire des Fondations Soros qui opèrent dans une soixantaine de pays à travers le monde, toujours sous la présidence de Soros.
Le Quantum Fund, basé dans les Antilles néerlandaises a vu ses profits exploser de 4200% entre le jour de sa création en 1973 et 1980, tandis que l’index Standard & Poors n’augmentait que de 50% pendant la même période.
Malloch Brown abandonnera uniquement ses fonctions en juin 2007 lorsqu’il devient Ministre d’Etat dans le gouvernement de Gordon Brown, tout en étant le numéro deux du Foreign Office et de l’Office du Commonwealth en charge de l’Afrique, l’Asie et l’ONU.
Le danger actuel, c’est que le président Barack Obama, une fois élu, conseillé en cela par Georges Soros, fasse des Etats-Unis la 54e nation « indépendante » du Commonwealth britannique…
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