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Mourir pour Abou Dhabi ou stratégie gaulliste ?

Par Christine Bierre

9 juin 2009 (Nouvelle Solidarité) — Le 26 mai, Nicolas Sarkozy inaugurait la nouvelle base navale de la France à Abou Dhabi, l’une des régions les plus stratégiques au monde. Le 3 juin dernier, il recevait à l’Elysée le ministre des Affaires étrangères iranien, Manoucher Mottaki, alors que les tensions montent autour du programme nucléaire iranien.

Ces deux événements sont révélateurs du nouveau rôle que la France veut se donner dans le monde depuis qu’elle a rejoint le commandement intégré de l’OTAN, et en particulier dans cette région où transitent 40 % des approvisionnements énergétiques de la planète.

A 225 kilomètres des côtes iraniennes, la nouvelle base navale française est située au cœur d’un possible cyclone militaire entre Israël et l’Iran. Au moment où Israël se sent de plus en plus acculé en terre arabe et où le gouvernement d’extrême-droite de Netanyahou ne cache pas son intention de s’attaquer aux installations nucléaires iraniennes, cette nouvelle présence militaire française, aux côtés d’une trentaine de bases militaires américaines, sera un premier test de ce nouveau partenariat américano-français au sein de l’OTAN.

Des sources américaines rapportent d’ailleurs qu’après la désignation du général Stéphane Abrial à la tête du Allied Command Transformation de Norfolk, traditionnellement dirigé par les Britanniques, et celle du général Philippe Stolz à la tête du commandement de l’OTAN à Lisbonne, Nicolas Sarkozy se sent pousser des ailes et veut propulser la France au rang de principal partenaire des Etats-Unis au sein de cette organisation militaire.

La visite en France de Manoucher Mottaki n’est pas sans relation avec les cérémonies du Débarquement. L’Iran figurera au menu des discussions entre les deux chefs d’Etat et Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il transmettrait l’essentiel de cette rencontre, organisée à la demande à l’Iran, à Barack Obama.

A moins d’une semaine des élections présidentielles iraniennes, le message transmis par Mottaki sera forcement intéressant pour évaluer l’état d’esprit des autorités iraniennes dans un contexte où le candidat réformateur, Mirhossein Moussavi, est désormais en tête des intentions de vote devant l’actuel Président, Ahmadinejahd. Ceci pourrait changer considérablement la donne dans les négociations internationales, car Ahmadinejahd a déjà déclaré qu’il n’entendait pas poursuivre les négociations avec le 5 +1, alors que son opposant se dit prêt à le faire.

Cependant, selon des sources iraniennes, l’avance actuelle de Moussavi n’est pas encore suffisante pour gagner, en raison de la fraude électorale que prépare le camp d’Ahmadinejahd. Une intervention du guide suprême Khamenei à la veille des élections, comme il l’avait fait en faveur de Khatami il y a quelques années, pourrait faire pencher la balance. Mais pour l’heure, il maintient son soutien à Ahmadinejahd qu’il considère comme le seul pouvant faire face à la pression phénoménale des principales puissances.

Les Français sont-ils prêts à mourir pour Abou Dhabi ?

L’accord de défense avec les Emirats et l’installation de cette nouvelle base illustre le changement radical de la stratégie militaire française. Il consacre les objectifs définis par le dernier Livre blanc de la défense, qui met fin à une stratégie essentiellement consacrée à la défense du territoire national et de ses intérêts strictement compris au niveau international, pour faire de la France une puissance militaire exerçant désormais un rôle de gendarme du monde, aux côtés des Anglais et des Américains.

Par ce nouvel accord, la France s’engage à défendre les Emirats arabes unis en cas d’attaque par l’Iran ! Une source élyséenne confirmait en effet, au moment de l’inauguration de la nouvelle base, que Paris se plaçait « délibérément dans une position de dissuasion : si l’Iran attaquait, effectivement, nous serions attaqués aussi » !

Le grand public l’ignore, mais depuis la première guerre du Golfe, la coopération militaire avec les Emirats s’est développée à tel point que, selon l’Elysée, 50 % de son armement serait aujourd’hui français. Et pas n’importe lequel. Grâce à un premier accord signé en 1991, les Emirats sont le seul pays à qui la France a accepté de vendre des chars Leclerc. L’accord secret permettait même d’y inclure des obus flèches à l’uranium, qui ne furent cependant jamais livrés.

Ce nouvel accord, aboutissement d’un long processus dont l’initiative revient aux Emirats désireux de diversifier ses protecteurs, remplace et renforce celui de 1995, signé sous la présidence Mitterrand, qui avait déjà pour objectif de soutenir les Emirats dans le différend qui les oppose à l’Iran concernant la souveraineté de l’île d’Abou Moussa dans le golfe Persique revendiquée par les deux pays, et de défendre les Emirats en cas d’attaque iranienne.

Une stratégie gaullienne de sortie de crise

Pourtant la France aurait pu faire appel à bien d’autres atouts pour résoudre ces problèmes par la voie pacifique. Car elle est l’un des pays qui dispose d’un cadre permettant de contribuer à la solution du problème de l’uranium enrichi iranien.

En effet, l’Iran détient toujours une participation de 10 % dans Eurodif, un consortium de cinq pays européens créé en 1973, qui fournit 25 % de la consommation mondiale d’uranium enrichi. En 1975, sous le règne du Shah, l’Iran prit la part de 10 % qui appartenait à la Suède, via la Sofidif, une compagnie franco-iranienne créée pour gérer cette participation.

Après la chute du Shah et l’accession des Mollahs au pouvoir, la France gela cette participation, mais suite à des négociations particulièrement mouvementées, elle finit par la reconnaître officiellement, à l’époque de François Mitterrand.

Cette option n’est pas cependant totalement désactivée et pourrait être le point de ralliement des forces opposées à toute politique de tension contre Téhéran. En mars 2007, par exemple, l’ancien Premier ministre Roland Duma, évoquait encore cette question lors d’une rencontre à Téhéran avec Ali Akhbar Velayati, un homme très proche du Guide suprême.

Cette question ne peut pas, cependant, être traitée comme une chose en soi. Ce n’est que dans le contexte d’un retour à un ordre mondial où ce sont la paix et l’intérêt de l’humanité qui parlent, et non les armes, que l’on peut trouver des solutions à des problèmes comme celui-ci.

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  • Sam Lowry • 19/06/2009 - 21:50

    " Les Français sont-ils prêts à mourir pour Abou Dhabi ? " .

    Et vous Christine, êtes-vous prête à mourir ?

    Ce sous-titre, n’est pas fairplay et je ne vois pas le rapport avec la stratégie gaulliste . Pouvez-vous détailler ?

    Répondre à ce message

  • Senec • 10/06/2009 - 18:35

    "Des négociations particulièrement mouvementées" ?
    Ne s’agit-il pas de cette pseudocrise entre la France et le terrorisme qui ne disait pas son nom et où on a vu le plan Vigipirate se mobiliser contre un ennemi "inconnu" ?
    Il s’agissait seulement de rembourser l’Iran ! La France devait de l’argent à l’Iran et pensait pouvoir éviter de le rendre ! Est-ce que je me trompe ?

    • Sam Lowry • 19/06/2009 - 21:25

      C’est effectivement ce que j’ai pu lire .

      La question deviendrais alors :

      Pourquoi la France a joué un jeu dangereux et malhonnête en apparence ?

      Des pressions peut-être ...

      Quelles étaient les intérêts des uns et des autres à cette époque ?

    Répondre à ce message

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La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

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La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

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