31 juillet 2008 (Nouvelle Solidarité) – Dans un entretien publié par Le Monde, le Ministre Français de l’Agriculture examine les causes de l’échec des négociations multilatérales sur la libéralisation des échanges commerciaux dans le cadre du Cycle de Doha de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à Genève :
« La leçon que l’on peut en tirer, dit-il, c’est que les produits agricoles ne sont pas des biens comme les autres. C’est un actif stratégique. Il est normal d’en parler à l’OMC, mais aussi en mettant autour de la table l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds monétaire international, ou la Banque mondiale. C’est ainsi qu’on soutiendra des projets agricoles régionales dans les pays en développement. L’agriculture de ces pays ne pourra pas être reconstruite uniquement grâce au libre-échange. »
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A Genève, « nous ne sommes pas parvenus à construire un accord réellement gagnant-gagnant. Ce qui a manqué, c’est la capacité politique des Etats-Unis et de l’Inde à surmonter leur différend sur l’accès au marché agricole des pays émergents. L’Inde a voulu protéger son agriculture vivrière et ses 800 millions de paysans. Ce qui est légitime, en pleine crise alimentaire mondiale. Je crois aussi que, fondamentalement, les pays les plus pauvres ont été négligés. »
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