6 octobre 2008 (Nouvelle Solidarité) — Les banques et compagnies d’assurance allemandes ont consenti dimanche à remettre 15 milliards d’euros au pot pour sauver Hypo Real Estate, déjà miraculée la semaine dernière après le plus gros plan de sauvetage de l’histoire allemande. Si Berlin s’affirme intraitable sur toute augmentation de sa propre contribution et a refusé de nationaliser la banque, c’est que le contribuable allemand a déjà apporté une garantie d’environ 27 milliards d’euros.
Ce renflouement d’urgence, destinée à éviter « un mouvement d’effondrement » de tout le système bancaire allemand, selon le Ministre allemand des finances M. Steinbrück, s’accompagne d’appels aux responsables "à prendre leurs responsabilités".
En annonçant également dimanche après-midi la couverture par l’Etat de toute l’épargne des ménages, ce sont plus de 1.600 milliards d’euros que la chancelière Angela Merkel s’est engagée à garantir, soit « la plus grosse garantie de l’histoire mondiale », commentait lundi à la radio allemande Hans-Peter Burghof, professeur de finances à l’université de Hohenheim, « jamais personne nulle part dans le monde n’a garanti une somme aussi élevée en deux phrases lapidaires ». L’idée sous-jacente est « bien sûr qu’on n’ait pas à utiliser la garantie, par le fait même qu’on la donne », a-t-il ajouté.
Le quotidien populaire Bild, dont la "une" fait souvent l’opinion, se démenait lundi matin pour rassurer ses 12 millions de lecteurs : « Votre argent est sûr ». Un écho aux paroles prononcées la veille par la chancelière allemande.
Avant d’apprendre la débâcle d’Hypo Real Estate, elle avait déclaré : « Nous disons aux épargnants que leurs placements sont sûrs. Le gouvernement s’en porte garant ».
Une équation parfaitement intenable sans le Nouveau Bretton Woods préconisé par Lyndon LaRouche et Jacques Cheminade.
Pour creuser le sujet : focus