24 octobre 2007 (Nouvelle Solidarité) - La manifestation de soutien aux employés du site Airbus de Méaulte dans la Somme, contre la vente de l’usine et de ses savoirs faire, a réuni un millier de personnes. Solidarité & Progrès a apporté son soutien au combat des salariés, en participant à la marche entre Méaulte et Albert mardi après-midi, sous la bannière « Non au démantèlement d’Airbus ! Non à la destruction du service public et de la justice sociale ! Une autre politique est possible, battons-nous pour elle ! ». Jacques Cheminade et une dizaine de militants du LYM ont distribué aux participants 900 tracts appelant à une réelle politique aérospatiale européenne, initié par une puissance publique dotée des moyens financiers pour ce faire.
Si beaucoup de manifestants ont apprécié qu’une solution politique soit posée sur la table, il est a déplorer que cette situation tragique pour l’industrie française - un enjeu existentiel pour la France - s’exprimant à travers les déboires du site de Méaulte, ne crée pas un débat politique national. Seul La Riposte (un courant du PCF) et un militant du PCF sont venu soutenir le mouvement. Certes il y a avait eut beaucoup d’agitation autour d’Airbus avant les présidentielles, mais depuis les politiques financières suivent leur court dans l’indifférence, voire l’approbation générale.
Aujourd’hui, il est question que le site hautement qualifié de Méaulte, qui fabrique le nez des Airbus, soit abandonné avec son bureau d’étude, c’est-à-dire l’ensemble du savoir faire Airbus dans le domaine, à Spirit, une filiale du concurrent américain Boeing. C’est donc un sabotage industriel d’Airbus, mais aussi de la France et de l’Europe, qui perdraient un savoir faire technologique que des décennies d’efforts à Méaulte et ailleurs ont permis de maîtriser.
Un sabotage dont la maîtrise d’œuvre a été confiée au groupe Lagardère, où siège Felix Rohatyn, le même qui depuis 2005 a rendu effectif le démantèlement de l’industrie automobile US et de sa capacité d’innovation et de production de machines-outils.
C’est bien à une attaque de l’Oligarchie financière que la France et l’Europe doivent faire face, et nous ne devons pas manquer de le reconnaître, en mettant en avant les mesures politiques qui s’imposent pour en finir avec les dégâts de la folie financière et l’hyperinflation qui s’annonce.
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