24 juin 2008 (Nouvelle Solidarité) — Les mesures annoncées par la présidente Cristina Fernandez de Kirchner pour défendre l’intérêt général des Argentins ont déclenché l’alarme à Wall Street et à la City de Londres. La décision prise en mars dernier d’augmenter la taxe à l’exportation pour le soja et les graines de tournesol, en particulier, essuie un tir nourri. Des intérêts financiers internationaux, de concert avec leurs alliés sur place, en ont tiré prétexte pour lancer un mouvement populaire « bidon » pour tenter de faire tomber le gouvernement. Devinez qui participe à cet effort ? George Soros !
Par le biais de sa société Adecoagro, Soros contrôle l’un des trois principaux « pools de semences » en Argentine, soit des fonds d’investissements spéculatifs qui ont fait des profits mirobolants dans le soja. Cette culture s’est tellement étendue ces dernières années qu’elle représente désormais 54% de toute la production agricole argentine.
A titre indicatif, l’investissement dans le soja apporte un profit net de quelque 2,15 dollars pour chaque dollar investi, à comparer au maïs, qui rapporte environ 0,45 cents pour chaque dollar. Les « pools spéculatifs » recherchent des investisseurs étrangers en échange d’une part des profits, et offrent des prix intéressants pour les terrains, les machines agricoles et d’autres services. Selon les statistiques officielles, ces pools détiennent plus de 80% de la production totale de soja. Entre-temps, les petits paysans ont été chassés de leurs terres.