La transparence internationale des activités des hedge funds, proposée par le gouvernement allemand, vient d’être déclarée perdante par les médias internationaux, principalement à cause de l’obstruction des cercles financiers britanniques et new-yorkais.
(EIRNS) La transparence internationale des activités des hedge funds, proposée par le gouvernement allemand, vient d’être déclarée perdante par les médias internationaux, principalement à cause de l’obstruction des cercles financiers britanniques et new-yorkais (en témoigne le boycott du G-8 par le secrétaire américain au Trésor et ancien banquier de Goldman Sachs, Henry Paulson). Néanmoins, la veille du sommet des ministres des Finances du G-8, les 18 et 19 mai à Postdam près de Berlin, le ministre allemand des Finances Per Steinbrück a affirmé qu’il pensait qu’un premier pas vers une supervision des fonds devrait être fait d’ici la fin de l’année. Il a précisé que la résistance à une transparence des fonds venait principalement des cercles financiers de Londres, mais aussi de New York, tout en notant qu’il existait du côté américain un soutien décisif pour l’initiative allemande de la part de la Commission de supervision des marchés financiers, la SEC. On doit situer dans ce contexte l’accord signé à Berlin le 24 avril entre la SEC et sa contrepartie allemande, la BAFIN, prévoyant une coopération dans la surveillance et l’échange d’informations pour les « cas à risque » parmi les banques et les fonds. En outre, l’intention de Steinbrueck de « faire cavalier seul » pour faire adopter d’ici cet été une loi nationale régulant les activités des fonds en Allemagne, est actuellement prise au sérieux par ces mêmes fonds, à en juger par les nombreux articles dans la presse financière internationale se plaignant du projet de loi.
Steinbrueck a aussi reçu le soutien, le 18 mai, de plusieurs grands syndicats allemands, notamment celui de la métallurgie IGMetall et Ver.di, le plus important du pays, qui représente les travailleurs du secteur bancaire et des services. Ils souhaitent voir le gouvernement « agir seul et mettre en laisse les fonds sauterelles ». L’appel à une régulation des fonds est devenu un enjeu de plus en plus important de l’actuelle grève nationale des travailleurs des télécoms, qui se battent contre les tentatives du fonds Blackstone , le troisième actionnaire de Deutsche Telekom, de réduire à tout prix les coûts et les salaires.