Le scandale de la manipulation du cours du Libor – taux interbancaire de référence mondial fixé à Londres – va bien au delà de la banque britannique Barclays. C’est tout le système global de la City de Londres qui est exposé.
Le Libor ou « taux interbancaire offert à Londres » est fixé par la British Bankers’ Association (BBA), le lobby représentant les 200 grandes banques internationales opérant depuis la City. Il est le reflet des taux auxquels les banques se prêtent entre elles sur une dizaine de monnaies dont le dollar, la livre, le yen ou plus marginalement l’euro. Il sert ensuite de référence dans le monde entier pour fixer la valeur de toutes sortes de produit financiers dérivés ainsi que pour régler des opérations bancaires classiques, le tout à hauteur de 350 000 milliards de dollars, soit 6 fois le PIB mondial.
Pour fixer le cours du Libor, la BBA demande chaque jour à ses principales banques affiliées à quel taux elles empruntent sur le marché interbancaire, la réponse étant « libre ». Barclays a été épinglée pour avoir donné entre 2006 et 2009 des chiffres volontairement sous-estimés. Mais comme la banque britannique ne veut tombée seule, elle a balancé une note de la Banque d’Angleterre suggérant cette manipulation. Le Libor étant systémique, la manipulation ne pouvait de toute façon être l’œuvre d’une seule banque ; notamment parce que la BBA écarte les taux les plus bas et les plus haut de son échantillon pour calculer un taux moyen. Les principaux co-conspirateurs désormais sur le grill sont la Royal Bank of Scotland et l’UBS. Mais c’est le taux du Libor dans son ensemble qui a été manipulé par la City de Londres avant et pendant la crise financière afin d’être maintenu artificiellement bas et ainsi garantir le flux de liquidités abreuvant les spéculations et le pillage financier.
Ce sont donc les manœuvres d’un système bancaire transatlantique en faillite qui sont exposées. Si nous ne voulons pas sombrer dans cette faillite générale qui s’annonce, l’impératif politique est de faire un monde sans la City avec un Glass-Steagall global coupant les banques en deux pour liquider leurs dettes de jeu et reprendre le contrôle du crédit.
# petite souris
• 04/07/2012 - 22:25
encore un lobby !
un de plus au service des plus riches c’est à dire ceux qui décident .... comme le prix du cacao ou d’autres denrées décidé par des lobby de spéculateurs ou autres intermédiaires !!!
faudrait quand même pas que le prix des choses soient fixé par ceux qui produisent ou cultivent afin qu’ils puissent vivre à peu près décemment !!!!!
faut quand même pas exagérer
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# chant31
• 04/07/2012 - 18:20
On avait connu la manipulation des chiffres par les écolo du GIEC (émanation de la perfidie de Londres) pour nous culpabiliser d’avoir réchauffé la planète, ça continu avec le Libor dont la même perfidie se nourrit.. pour nous culpabiliser de trop dépenser, la belle affaire ! Mais comment peut-on continuer à faire confiance à ce système et à ceux qui le composent ? Remarque, nous sommes déjà, 40% d’abstentionnistes à les avoir abandonné à leur sale jeu de casino, car on voit bien les liens politiques dans toutes ces affaires. Ils sont pas bien beaux ceux qui prétendent diriger le monde. Effaçons les !
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