L’ancien chef de cabinet du vice-président Dick Cheney, Lewis Libby, a été condamné ce 5 juin à 30 mois de prison ferme pour parjure et
(LPAC) L’ancien chef de cabinet du vice-président Dick Cheney, Lewis Libby, a été condamné ce 5 juin à 30 mois de prison ferme pour parjure et obstruction à la justice dans l’affaire Valerie Plame, un agent secret de la CIA dont l’identité a été révélée dans la presse après que son mari eut critiqué la guerre contre l’Irak.
Allant au-delà du réquisitoire du procureur, le juge Reginald Walton a souligné la gravité extrême de tels actes, indiquant également que la Cour était consciente du fait que, dans cette affaire, Libby avait agi en totale concertation avec le vice-Président.
Le juge fut convaincu sans difficulté par le procureur spécial Patrick Fitzgerald de la véritable nature du délit, qui constitue en particulier une violation de la loi fédérale sur l’espionnage et de celle sur la protection de l’identité des agents de renseignement.
Outré par les arguments de la défense, le juge Walton a haussé le ton en déclarant que « si la CIA s’inquiétait de voir divulguer l’identité d’un de ses agents chargé de protéger le pays, cela donnait au département de la Justice une base légitime pour ouvrir une enquête. »
Avant de prononcer son verdict, Walton a de nouveau manifesté son irritation quant aux objections de la défense. Il a affirmé que « les attaques contre l’enquête sont déplacées (...) les preuves mettent incontestablement en évidence la culpabilité de Libby ». Le juge Walton a dit qu’on est en droit d’attendre et d’exiger davantage des gens qui ont de hautes responsabilités car leurs devoirs sont à la hauteur de leur poste.
Bien qu’il n’existe aucune preuve formelle que Libby ait eu connaissance du statut exact de Mme Wilson Plame, le juge estime qu’en tant que « conseiller à la sécurité nationale du vice-président des Etats-Unis, M. Libby avait l’obligation particulière » de s’assurer des véritables activités d’une personne travaillant pour les services avant de communiquer quoi que ce soit aux médias.
Walton a également constaté que Libby avait téléchargé des articles sur l’ancien ambassadeur Joseph Wilson, le mari de Valerie Plame, les avait archivés, et qu’il avait eu une discussion avec le vice-président au sujet de Mme Wilson-Plame.
La Cour a condamné Libby à deux ans et demi de prison ferme, suivis de deux ans de liberté conditionnelle, ainsi qu’à une amende de 250 000 dollars.
Avec cette condamnation, le ciel s’assombrit fortement au dessus du vice-président Cheney et de sa clique.