15 mai 2008 (Nouvelle Solidarité) — Confirmant le nouveau rapport de forces issu de la récente crise libanaise déclenchée par une tentative de l’administration Bush/Cheney, dirigée depuis Londres et visant à démanteler la milice du Hezbollah, le gouvernement Siniora a dû reculer mercredi sur les deux décrets provocateurs qu’il avait adoptés contre le Hezbollah (interdiction du réseau de télécommunications du mouvement chiite et limogeage du directeur de la sécurité de l’aéroport de Beyrouth, soupçonné d’être trop proche du Hezbollah), annonçant leur abrogation pure et simple.
Les médiateurs de la Ligue arabe, arrivés sur place mercredi pour trouver une solution à la crise, devraient annoncer aujourd’hui la tenue prochaine des négociations entre toutes les parties au Qatar. La question est de résoudre le conflit politique qui paralyse le pays depuis novembre 2006, lorsque 6 ministres proches de l’opposition ont démissionné du gouvernement, lui enlevant toute légitimité constitutionnelle. Au cœur de ces négociations : la création d’un gouvernement d’unité nationale où l’opposition serait pleinement représentée, la promulgation d’une nouvelle loi électorale et de nouvelles élections permettant la mise en place d’une nouvelle assemblée conforme aux vœux de l’électorat.
Pour ce qui est du gouvernement Siniora, la rumeur veut que la seule chose qui l’a retenu au pouvoir ait été une injonction dans ce sens, venue du vice-roi américain pour le Liban : David Welche. (Voir notre article)