Des secteurs de l’Union nationale des travailleurs du Mexique (UNT) se sont mis en grève le 21 mai, pour demander la suppression d’une réforme passée en mars dernier, privatisant les retraites des travailleurs du secteur public
(EIRNS) Des secteurs de l’Union nationale des travailleurs du Mexique (UNT) se sont mis en grève le 21 mai, pour demander la suppression d’une réforme passée en mars dernier, privatisant les retraites des travailleurs du secteur public affiliés à l’Institut de sécurité sociale et des services (ISSSTE).
La grève qui a duré 12 heures a été lancée par Agustin Rodriguez, dirigeant du syndicat de l’Université nationale autonome de Mexico (STUNAM). Le 14 juin prochain il fera une conférence Internet conjointe avec Lyndon LaRouche sur le thème de la privatisation de la sécurité sociale intitulée : « Mondialisation = Fascisme ».
Les organisateurs avaient espéré impliquer l’entièreté de l’UNT dans la grève, mais cela ne s’est pas produit. Néanmoins, d’après El Sol de Mexico, la grève a réussi à empêcher la tenue de la plupart des classes de l’UNAM dans le District fédéral, ainsi que dans 17 autres Etats où l’UNAM est présente sur les campus. Les grévistes ont bloqué les axes routiers principaux permettant d’entrer dans le District fédéral et se sont retrouvés plus tard dans la journée au centre ville sur la place Zocalo, avertissant qu’ils n’accepteront pas la réforme de l’ISSSTE.
Le gouvernement a pris cette décision « sans nous consulter », a souligné Rodriguez, et si elle restait en place, ce serait une grosse violation du « droit individuel et constitutionnel de tous les travailleurs ».
Le gouvernement Calderon justifie cette réforme comme un moyen de nettoyer les finances de l’ISSSTE, de moderniser les hôpitaux et les services médicaux, et de garantir de meilleures retraites. En réalité, la réforme est un réchauffé de ce que le dictateur Pinochet a fait au Chili en 1981.
Calderon a créé des comptes de retraite privés et a repoussé de 10 ans l’âge de la retraite pour 2,6 millions de professeurs et employés fédéraux. La fraude inclut même des « bons de reconnaissance » censés compenser les contributions que les travailleurs ont déjà versées au système de retraite public. Les travailleurs chiliens avaient eux aussi reçu des bons de reconnaissance qui se sont avérés une fraude totale montée par Pinochet pour leur voler leurs retraites. Apparemment, Calderon a pu faire passer ce schéma de privatisation en achetant les syndicats clefs, en leur offrant un « contrôle » sur leurs fonds de pension privé.