3 avril 2008 (Nouvelle Solidarité) — Sous ce titre, le Canard Enchainé révèle qu’à part l’envoi de renforts en Afghanistan et l’adhésion de certains pays, le sommet de l’OTAN de Bucarest discutera aussi, nouvelle stratégie oblige, de l’emploi de nouvelles armes.
Partant du rapport récent de 150 pages des cinq anciens chefs d’état-major dans lequel ils préconisent une nouvelle stratégie pour faire face au terrorisme international et à la prolifération des armes de destruction de masse, l’article affirme qu’une des recettes préconisée par « ces braves retraités » est l’utilisation de bombes nucléaires miniatures, les fameuses mini-nukes.
« La France ne possède pas ce genre de bombes miniatures. Mais le 21 mars dernier, lors du lancement du nouveau sous-marin Le Terrible, Sarkozy a, dans son discours sur la dissuasion, adopté une démarche similaire. En déclarant que l’arme nucléaire permettait de lancer "un avertissement" à un "agresseur", grâce à une explosion en altitude, par exemple. Laquelle peut neutraliser toutes les sources d’énergie du pays et rendre cet adversaire aveugle, sourd et muet. »
Confirmant la transformation de l’OTAN en « force de frappe de l’Empire mondial », Le Canard écrit qu’à Bucarest, « deux textes seront rédigés au sujet de l’Afghanistan. L’un, rendu public, évoquera le conflit en termes très généraux. L’autre, relatif aux engagements et à la stratégie sur place de l’OTAN, demeurera secret. Peut-être parce qu’il fera référence à ce qu’un membre de l’état-major français traduit ainsi : "La volonté des Américains de confier à l’Alliance, qu’ils dirigent, le soin de mener la lutte antiterroriste sur les cinq continents." »
A Bucarest seront d’ailleurs présents le secrétaire général de l’ONU, le président de la Commission européenne et le patron de la Banque mondiale, Robert Zoellick, c’est-à-dire tous les ingrédients nécessaires pour diriger un Empire.