28 mars 2008 (Nouvelle Solidarité) — D’après le correspondant à Bruxelles de l’International Herald Tribune (IHT), de fortes tensions se manifestent entre les membres de l’OTAN, en désaccord sur « comment traiter avec Moscou lors de la transition vers la nouvelle présidence de Medvedev ».
Le conflit a éclaté publiquement après qu’Angela Merkel, parlant devant des hauts gradés de l’armée allemande, ait fait connaître son opposition à l’attribution du statut de pré-membre de l’OTAN à l’Ukraine et la Georgie. Au moment même où la Russie considère tout acte dans ce sens comme « une provocation, » le président étasunien George W. Bush a téléphoné personnellement à plusieurs chef d’Etats de pays membres, et trois fois en quinze jours à Angela Merkel, pour leur sommer d’accepter l’adhésion rapide des deux pays dans l’alliance.
En désaccord avec cette précipitation anglo-américaine, l’Allemagne, la France, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, le Portugal, les Pays-Bas et le Luxembourg estiment au contraire que l’arrivée de Medvedev permettra la redéfinition de leurs relations avec Moscou, relations souvent marquées par des disputes sur un ensemble de sujets, notamment l’énergie ou l’implantation du « bouclier » anti-missile.
Selon l’IHT, c’est ce dernier sujet qui risque de ramener Bush à la table des négociations. En effet, une rencontre entre le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine est prévue pour avoir lieu à Sochi, sur les rives de la Mer Noire après le sommet de l’OTAN à Bucarest.