Bien que les fonds investissant sur les marchés monétaires soient considérés parmi les placements les plus sûrs pour 40 millions d’épargnants
20 août 2007 (LPAC) - Bien que les fonds investissant sur les marchés monétaires soient considérés parmi les placements les plus sûrs pour 40 millions d’épargnants américains, l’effondrement du marché hypothécaire et la crise du crédit qui s’ensuit, les menacent désormais. Deux économistes ont confié à l’EIR lundi que les fonds monétaires ont investi 100 milliards de dollars dans les fameuses CDO (obligations adossées sur des dettes regroupées) liées aux bulles des hypothèques « subprime » et « jumbo », ainsi que 100 autres milliards dans le marché des ABCP (Créances de trésorerie à court terme, titrisées) qui a été secoué ces deux dernières semaines par son incapacité à faire refinancer ses prêts à court terme. L’ensemble des investissements de ces fonds monétaires équivaut à un peu moins de 3 000 milliards, ce qui veut dire que les pertes sur ces deux marchés pourraient les affecter significativement , jusqu’à remettre en question la garantie qu’ils donnent aux épargnants de retrouver leur capital nominal.
Ces CDO ont déjà éradiqué début juillet deux grands hedge funds de la banque Bear Stearns et les ABCP ont déjà mis en danger le marché Canadien (10 % des ABCP d’Amérique du Nord) mi-août.
Sans révéler les montants investis par les fonds monétaires dans ces secteurs en effondrement, Bloomberg News Service confirmait lundi que ces fonds, contrôlés par les banques, courraient de grands risques. Bloomberg a rapporté que 300 milliards d’investissement de ces fonds (environ 10 % de leur totalité) étaient grandement exposés aux CDO et aux ABCP qui ont été absorbés par la crise des hypothèques. Bloomberg cite quatre banques contrôlant des fonds monétaires qui avaient en juin une exposition à hauteur de 6 milliards : Morgan Stanley, Bank America Corp., Fidelity Investments, et Credit Suisse Group.
Brève contenue dans : Le Krach d’août 2007 : pendant les vacances, le système financier se désintègre