14 avril 2008 (Nouvelle Solidarité) — S’ils veulent échapper à un effondrement économique sans précédent, les Américains doivent rétablir de toute urgence leur système de république souveraine et se libérer des forces bancaires « indépendantes », qui sont en réalité inféodées à l’empire britannique. Pour cela, il faut mettre en oeuvre la politique de Lyndon LaRouche, consistant à ériger un « pare-feu » entre les actifs physiques, y compris les banques agréées, indispensables au fonctionnement de l’économie, et les déchets financiers spéculatifs que les comtés et municipalités ont acceptés en échange de leurs obligations.
Des centaines de comtés ont ainsi accumulé des dettes qu’ils ne sont pas en mesure de rembourser, tandis qu’on incite les gouvernements locaux, pris entre la chute des recettes fiscales et l’augmentation des coûts, à sabrer les services publics, en dépit du chaos qui s’ensuivra forcément. Un exemple typique est celui du Jefferson County, le comté le plus peuplé de l’Alabama, avec ses 650000 habitants. Il risque fort de devoir se déclarer en faillite sur sa dette de 6,4 milliards de dollars, tandis que les créanciers de Wall Street restent insensibles à la situation insupportable des citoyens.
J.P. Morgan et d’autres banques ont attiré le comté dans quelque 18 instruments dérivés, pour lui permettre de rembourser la dette contractée pour son système d’égouts, qui se monte actuellement à 3,2 milliards de dollars et augmente rapidement, du fait que les obligations émises portaient des taux d’intérêt variables. On prévoit que le service de cette dette pourrait atteindre 250 millions de dollars, soit près de deux fois les 138 millions de recettes découlant de cette réalisation.
Pour aggraver le tout, le comté a contracté des swaps d’intérêt avec les grandes banques de Wall Street, dont Morgan, à hauteur de 5,4 milliards de dollars, pour lesquels il devra fournir de nouvelles garanties, suite à la baisse de sa notation.
Lyndon LaRouche conseille aux responsables de l’Etat d’exiger une enquête : « S’agit-il d’incompétence ou d’une arnaque de la part de JP Morgan ? Celle-ci doit être sommée de produire les éléments. La banque a une expérience historique dans ce genre d’opération. »
Le 9 avril, des conseillers financiers de Jefferson County étaient à Washington pour rencontrer des membres du gouvernement et du Congrès. Le député Spencer Bachus souligna qu’ils y étaient pour consultation et non pour demander un renflouement. Mais il a également indiqué qu’une mise en faillite entraînerait des enquêtes sur d’éventuelles fautes imputables à Wall Street, qu’on pourrait éviter au moyen d’un plan de remboursement.
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