10 septembre 2007 (LPAC) - Dans le Sunday Times du 9 septembre, on pouvait lire que les banquiers britanniques craignent que « la pire crise de ces vingt dernières années » n’arrive « à maturité » cette semaine à Londres. Ce qui provoque cette crainte ce sont les 84 milliards d’euros d’Asset-backed commercial paper (ABCP - Créances de trésorerie bancaire à court terme, titrisées) qui doivent être renouvelés cette semaine, une somme supérieure de 10 milliards au montant refinancé en août. Le Sunday Times cite un cadre supérieur d’une des cinq grandes banques britanniques de détail : « Ce sont les pires conditions que j’ai vues sur les marchés monétaires depuis 20 ans ». Le refinancement a commencé lundi et doit se terminer le 20 septembre et « la City se prépare à une volatilité très grande sur les marchés ».
Le 5 septembre, la Banque d’Angleterre et l’Autorité des services financiers ont convoqué une réunion avec les grandes banques britanniques au sujet du gel des liquidités.
Le Sunday Times écrit que ces 84 milliards d’euros sont « le pendant de la crise des marchés du crédit qui a commencé avec les hypothèques subprime américaines ». Paul Mortimer Lee, l’économiste en chef pour les marchés globaux à BNP Paribas Londres, est cité dans le journal londonien disant que « des ABCP arrivent à échéance tous les jours et que les banques en assume de plus en plus les charges dans leurs comptes, ce qui diminue leur capital. C’est une crise de liquidités et une crise du capital ». Même les banques jugées « solides » amassent les liquidités pour faire face aux 275 milliards d’euros de prêts et d’obligations qu’elles ont émis pour des opérations avec les fonds d’investissement.
Si vous ne comprenez pas ce qui se passe actuellement ou si vous croyez toujours que les marchés ne font que traverser une crise passagère, lisez Les dettes ne sont pas des actifs