12 février 2008 (Nouvelle Solidarité) — Le quotidien britannique The Daily Telegraph affirme avoir consulté un document confidentiel de la Commission européenne, avertissant que les Etats membres de l’UE courent à la faillite en cherchant à créer des structures de défaisance, les fameuses bad banks, en charge de neutraliser les « titres toxiques » des banques européennes. Le document aurait été discuté par les ministres des Affaires étrangères, réunis à Bruxelles mardi. D’après le quotidien, c’est l’UE qui risquerait de voler en éclats avec cette politique.
Le mémorandum évalue le montant total des « actifs toxiques » des banques européennes à 16300 milliards de livres anglaises, c’est-à-dire 44% du total de leurs actifs estimé à 36900 milliards (41200 milliards d’euros) ! Comme le note un lecteur, cette information « anxiogène » fut rapidement retirée du site du journal.
The Daily Telegraph note que « les dirigeants nationaux et les autorités de l’UE craignent qu’un "deuxième renflouement" des banques, accroîtra l’endettement des Etats à un moment où les investisseurs, en particulier ceux qui prêtent aux gouvernements européens, ont de plus en plus de doutes sur les capacités de remboursement de ces derniers, en particulier quand il s’agit de pays comme l’Espagne, la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Italie ou l’Angleterre ».
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Le document, cité par le quotidien, affirme qu’il « est essentiel que les plans de sauvetage des gouvernements, prenant en charge des actifs, ne devraient pas se faire à une échelle créant des inquiétudes sur le surendettement ou les capacités de financement ».
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Par conséquent, « compte tenu de ce risque, et des faibles performances de certaines économies européennes par rapport à d’autres, les investisseurs exigent des taux d’intérêts de plus en plus élevés pour prêter de l’argent à des pays comme l’Italie tout en acceptant des taux plus bas pour l’Allemagne. Les ministres et les autorités de l’UE craignent que le gouffre qui se creuse puisse engendrer une spirale vicieuse capable d’emporter aussi bien l’euro que l’UE elle-même ».
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# fuzz94
• 13/02/2009 - 06:44
citation du site oomark, jean-jacques salomon
"Hier, c’était le boulanger. Aujourd’hui, la papeterie s’y met. On ne compte plus les devantures qui affichent : Ici, on accepte les francs. Pas les pièces, qu’on ne peut plus échanger. Mais les billets, que la Banque de France est encore tenue de convertir. On devine que l’idée est de faire un peu plus chiffre d’affaires avec ces fonds de tiroirs dont chacun pensait qu’ils avaient perdu toute valeur. Mais à l’heure où l’on hésite entre déflation et inflation, cette résurrection du franc résonne comme un avertissement.
Le financier anglais Gresham (1519 -1579) avait observé en son temps que la mauvaise monnaie chassait la bonne. Cinq siècles plus tard, les économistes soutiennent que c’est au contraire la bonne monnaie qui chasse la mauvaise. Les commerçants qui acceptent les francs n’ont pas le droit d’en rendre. Si d’aventure ils s’y risquaient, on devrait alors commencer à douter de l’euro !"
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# JPJM
• 12/02/2009 - 16:39
Tout celà n’est que de la fausse monnaie émise depuis le 15 août 1971 !
La meilleure solution est d’annuler ces dettes qui n’ont aucune contrepartie réelle ! et d’instaurer une limitation stricte de la croissance monétaire mondiale sur l’évolution de la productivité de l’appareil productif des pays...
# dra
• 13/02/2009 - 01:18
"Vaste Programme !"
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# dra
• 12/02/2009 - 12:30
et pourtant c’est ce que vient de décider Obama : la création des bad banks !!!!
# Tatou Terrien
• 12/02/2009 - 18:25
Le gros problème (quelqu’un a dit : "Nous avons un gros problème") est de vivre dans un non système monétaire avec une monnaie de réserve sans fondement (depuis au moins 1970), et même depuis les "accords" de Bretton-Woods en 1944.
En effet le choix d’une monnaie d’un seul pays comme monnaie de réserve ne pouvait que faire vivre ce pays avec des déficits (et donc à crédit), avec le risque de le rendre à terme (ou de le conforter), paresseux et belliqueux (droit de seigneuriage).
Cette conséquence (vivre à crédit sur le dos de la planète), inéluctable dès le départ, est connu sous le nom de paradoxe de Robert Triffin (économiste Belge qui a été un conseiller de Kennedy), il a été exposé dès 1965. Le général de Gaulle avait parlé de privilège exorbitant.
Ce non système a été poussé jusqu’a l’absurde jusqu’à aujourd’hui avec les dérives (et mêmes dérivés, c’est le cas de le dire) les plus inimaginables. Les ultra-libéraux et les néo-conservateurs supprimant toute régulation ont fait exploser le système (ou plutôt le non système).
J’invite à lire (sur internet) Robert Triffin, Maurice Allais, Le monde Diplomatique (Manière de voir) en particulier les articles de Ibrahim Warde, Christian de Brie, écrits depuis 1995, etc....
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# fuzz94
• 12/02/2009 - 14:14
l’éclatemenent de l’UE dont la gouvernance va au mur est peut-être un mal nécessaire, un dommage collatéral de ces temps de crise, même si les effets à court terme en seraient désastreux.
si, au premier abord, ça ferait le jeu du Royaume Uni, ce ne serait peut-être pas un mal au final !
Pourquoi ? Le Bank Protection Act de Larouche ne pourra jamais être appliqué par la BCE en l’état actuel des choses, dans le cadre de l’Union Européenne que nous connaissons (europe ingouvernable comme dit Larouche)...
Par ailleurs, le jeu des bad banks aurait certes des effets désastreux (hyperinflation...) pour ces pays surendettés et déjà sinistrés. Néanmoins, la France libérée de la technocratie de Bruxelles (effet bénéfique de l’éclatement de l’UE) pourrait avoir son rôle à jouer derrière les Etats-Unis dans la nouvelle donne. Et un Bank Protection Act mondial permettrait de remettre à zéro l’horloge des dettes contractées par les états nations ex-européens ruinés (Italie, Espagne, ...). Et permettre de ré-équilibrer les monnaies et, en interne, de poser les bases d’un re-fondement de l’Europe (et de l’euro !).
A suivre...
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