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Le vent du changement souffle sur les Etats-Unis : l’ex-patron de Citigroup Sandy Weill se convertit à Glass-Steagall

Un coup de tonnerre retentissant s’est fait entendre de Washington D.C. jusqu’à Londres mercredi, lorsque l’ancien patron de Citigroup Sanford Weill, surnommé le « pape de la finance », dans un revirement de 180°, s’est prononcé, lors d’une entrevue télévisée mercredi le 25 juillet sur la chaîne CNBC, en faveur d’une séparation stricte des banques selon le principe du Glass-Steagall Act.

Un vent de changement souffle désormais sur une partie de la communauté bancaire américaine car Weill a déclaré : « Ce que nous devrions probablement faire est de séparer les banques d’investissement des banques de dépôt, pour avoir des banques qui font des prêts commerciaux et immobiliers, avoir des banques qui ne mettent pas en danger l’argent du contribuable, qui ne sont pas ’’trop grandes pour tomber’’. »

Les commentaires de Weill, qui s’inscrivent dans la continuité des événements ayant eu lieu à Londres depuis le début du mois de juillet, se propageaient quelques minutes plus tard comme une traînée de poudre dans la presse américaine et anglaise, et furent même utilisés en guise d’introduction aux auditions du Congrès américain où le secrétaire au Trésor d’Obama, Tim Geithner, était invité à s’expliquer sur son inaction complice concernant la manipulation du LIBOR par la Barclays et autres grandes banques internationales.

Le New York Times rapportait que la conversion de Weill est spectaculaire dans la mesure où il a joué un rôle de premier plan dans la destruction de la Loi Glass-Steagall en 1999. Certains analystes affirment même que Citigroup dépensa 100 millions de dollars pour « sensibiliser » les élus à sa revendication d’abroger cette loi. Sur une plaque accrochée au mur de son bureau relatant ses grandes victoires, figure notamment la mention : « Le tombeur de Glass-Steagall ».

Reprenant les propos de John Plender, invité du journaliste John Authers au Financial Times le 8 juillet, rapportant qu’« qu’il existe plein d’études académiques suggérant que la valeur des banques est substantiellement plus faible que la somme de leurs parties, et qu’il y a peu de bénéfices associés à la formation de conglomérat », Weill a argué que si les Etats-Unis voulaient reprendre leur leadership du monde financier, les grandes banques devraient être divisées de manière à les rendre plus profitable qu’à l’heure actuelle, et que « le problème qui a été créé est qu’il y a une trop forte partie banque d’affaire dans le système bancaire, avec un effet de levier beaucoup trop grand, et très peu de transparence avec des choses hors bilan qui n’étaient pas vraiment prises en compte. Et je pense que beaucoup de ces choses doivent changer. »

Il a ensuite expliqué que les banques d’affaires doivent être « complètement » séparées des banques commerciales (dépôts et crédits), de manière « à ce qu’elles puissent investir leur argent comme elles le désirent », mais « elles devraient être entièrement indépendantes, comme il y a 25 ans [c’est-à-dire avant l’abrogation de Glass-Steagall en 1999].

Weill a expliqué qu’il pensait à ces choses depuis maintenant un an, mais qu’il avait attendu d’avoir bien réfléchi à cette question avant de se prononcer publiquement. Il a ajouté qu’une loi permettant d’accomplir une telle séparation « se tient sur deux ou trois pages ».

Comme nous le rapportions en juin 2010 sur ce site, le directeur de Travelers Insurance à l’époque, Sanford Weill, de concert avec le président de Citibank, John Reed, ont élaboré « un accord suivant lequel Citibank obtient de Alan Greenspan l’autorisation provisoire de racheter Travelers Insurance, qui détient également une firme de courtage dénommée Smith Barney French. L’autorisation provisoire accordait à la banque deux ans pour se mettre en conformité avec la loi Glass-Steagall », ce qui voulait dire que Greenspan entendait abroger la loi sous prétexte qu’elle ne correspondait plus à la « réalité du monde financier moderne », et qu’elle était devenue caduque.

Alors que partout dans le monde cette nouvelle faisait immédiatement "la une" des grands média, en France, c’était silence radio. Pas une ligne dans le quotidien Le Monde certes connue pour sa docilité envers les grandes banques françaises.

Le Figaro, l’un des deux seuls journaux français, avec BFMbusiness.com, à avoir accordé un ou deux paragraphes à cet événement (n’oublions pas qu’avec notamment BNP-Paribas, Société Générale et Crédit Agricole, nous sommes la patrie « des banques universelles à la française »), comparait la conversion de Weill, aujourd’hui âgé de 79 ans, à une hypothétique conversion de Fidel Castro aux vertus du capitalisme.

Ainsi, comme l’a déclaré l’ancien procureur de l’Etat de New York Eliot Spitzer, « le jeu a changé ». L’économiste et homme d’état américain Lyndon LaRouche a ajouté que cet événement important a été provoqué par la réalité du danger d’une hyperinflation imminente, et que certains banquiers en sont parfaitement conscients.

C’est maintenant à nous en France de briser les tabous médiatiques à ce sujet. La campagne présidentielle de Jacques Cheminade avait précisément abordé cette question fondamentale.

Vous pouvez participer en signant sans tarder l’APPEL A UN GLASS-STEAGALL GLOBAL.

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  • naullay • 27/07/2012 - 19:37

    Remords tardif d’un Bankster ? j’en doute. Ces gens là n’ont ni conscience du bien et du mal, ni empathie envers les citoyens ordinaires. Seul l’argent compte à leurs yeux !
    Supprimer Glass Steagall, c’était pour faire plus d’argent, à partir de rien notamment, ou quasi, avec des "effets de levier".
    S’il y a des revirements tardifs, c’est probablement du même ordre que ces gangsters "repentis" qui monnaient un allègement de leurs crimes.

    • Bertrand Buisson • 28/07/2012 - 10:21

      ce n’est pas une question d’argent, mais de pouvoir. Le retournement en faveur de Glass-Steagall est le fruit de leur instinct de survie : ils savent que leur position de pouvoir ne survivra pas à la crise si on ne fait pas cette faillite contrôlée que représente glass-steagall.

      Ils sont donc devenus des "alliés objectifs" dans la bataille pour couper les banques en deux... MAIS ATTENTION, pour le reste il ne faut pas compter sur eux, ce ne sont pas des "humanistes".

    Répondre à ce message

  • plusieurs • 27/07/2012 - 19:51

    Oui, c’ est une excellente nouvelle !

    Pour les oligarques maintenant, l’ heure est au syndrome "de la tâche marron".

    Répondre à ce message

  • Pic et Puce • 27/07/2012 - 22:01

    Il s’agit probablement d’un changement tactique pour une personne qui a oeuvré ( sous les ordres de quelques-uns ) au démantèlement du Glass Steagal. Je ne crois absolument pas à la sincérité d’un tel personnage qui a dû en soudoyer pas mal à l’époque pour arriver à un tel résultat. Si effondrement il y a, cela ne pourra qu’amener à la guerre et c’est peut-être cela qui est programmé à présent. Se faire l’apôtre du Glass Steagal après en avoir été le fossoyeur c’est comme les collabos de 1943 qui se sont soudain découverts résistants en 1944...

    Répondre à ce message

  • petite souris • 27/07/2012 - 14:01

    Excellente nouvelle !!!

    Yenaki commence à vouloir quitter le navire avant de couler

    Yake les imbéciles qui ne changent pas d’avis !!!

    à ce niveau-là sa voix va faire du bruit .....

    Répondre à ce message

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Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
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