22 octobre 2007 (Nouvelle Solidarité) - Dans une interview donnée à Argumenty i Fakti du 10 octobre, le chef du Service de sécurité fédérale russe (FSB), Nikolai Patrouchev, a accusé les services secrets britanniques de vouloir déstabiliser la Russie, notamment en vue des élections de décembre prochain à la Douma et des présidentielles de mars 2008. Comme Lyndon LaRouche l’a observé dans sa conférence internet, ses commentaires indiquent que, contrairement à ses homologues américains, l’Establishment russe comprend la nature de son ennemi historique.
Patrouchev affirme ainsi : « Des efforts considérables sont consentis, dans l’esprit de l’école de Brzezinski, pour empêcher la Russie de devenir un acteur sur un pied d’égalité dans les relations internationales, et nos territoires et avoirs nationaux sont mis en cause. S’attribuant le mérite de la désintégration de l’URSS, ils nourrissent maintenant des plans visant à démembrer la Russie. »
En référence aux services de renseignement de l’OTAN qui s’en prennent à la Russie, le chef du FSB poursuivit : « Dans cette catégorie, on doit mentionner tout spécialement la Grande-Bretagne, dont les organes spéciaux ne conduisent pas seulement du renseignement tous azimuts, mais cherche aussi à influer sur la situation interne de notre pays ». « Les hommes politiques qui pensent en termes des catégories de la guerre froide exercent encore de l’influence dans nombre de nations occidentales. (...) Notre dossier sur les activités du service de renseignement britannique est immense. Nous connaissons leurs points forts et leurs points faibles. Depuis l’époque de la reine Elizabeth Ière, le renseignement britannique applique le principe selon lequel la fin justifie les moyens. Ses principales méthodes de recrutement sont l’argent, la corruption, le chantage et l’immunité juridique. »
Nikolai Patrouchev a accusé les Britanniques de recruter des agents russes parmi la communauté des émigrés à Londres, mentionnant son agent le plus connu, Boris Berezovski : les Anglais « ont essayé de recruter des gens poursuivis au pénal, qui sont des fugitifs de la justice russe. Ca n’a pas marché ».
Le chef du FSB, dont on dit qu’il est proche du président Poutine, s’en est également pris à des organisations non-gouvernementales. « Il y a un danger que des ONG étrangères soient utilisées pour financer des activités visant à miner la Russie. » Enfin, il a accusé à la fois le MI6 et la CIA de coopérer avec les services polonais et géorgiens contre la Russie.
Brève contenue dans : Russie-Chine-Inde : l’avenir du monde est en Eurasie