La presse internationale n’a généralement pas, peu, ou mal couvert l’intervention de l’ancien président américain Bill Clinton en Ukraine
6 juillet 2007 (Nouvelle Solidarité) - Lors de son intervention en Ukraine, l’ancien président américain Bill Clinton s’est fermement engagé pour une coopération militaire russo-américaine. La presse internationale n’a généralement pas, peu, ou mal couvert son intervention lors du 4e forum sur la stratégie européenne de Yalta le 29 juin dernier. Ce que Clinton y a dit (voir le détail ci-dessous) participe directement au rapprochement diplomatique américano-russe qui a ensuite eut lieu à Kennebunkport lors des rencontres entre Bush et Poutine le 1er et 2 juillet dernier.
« A l’époque, je n’était pas engagé à déployer un système anti-missile - c’était en contradiction avec le traité sur les missile anti-balistiques - car je savais que nous n’en avions pas un qui fonctionnerai. J’ai dit au président Yelstine, puis au président Poutine, que si jamais nous en développions un qui marchait, je me sentirai moralement responsable d’en faire partager la technologie avec la Russie et le reste du monde.
« J’ai l’impression que nous créons une crise alors que il n’y a pas matière. Je ne crois pas que ce système de défense anti-missiles soit suffisamment fiable pour être installé et jouer un rôle efficace. Mais si c’était le cas, j’en reviendrai à ce que Reagan avait dit sur « la guerre des étoiles ». Il disait que s’il le développait, il voulait que les russes l’ait aussi. Il voulait que tout le monde puisse l’avoir, il fallait absolument que nous le partagions. Sachez le : dans ce que nous entreprenons, nous essayons d’empêcher qu’il y ait mort d’homme. »
D’après Clinton, la technologie que veut déployer l’administration Bush pour son bouclier anti-missile en Pologne et en Tchéquie, est inadéquate et inefficace et ne vaut pas la peine de se fâcher avec la Russie. Il a ajouté « Je ne peut blâmer la Russie de s’agiter devant cette menace, mais si j’étais à leur place, je serais tenté de nous laisser faire car, a moins que ce bouclier fonctionne mieux que ce je pense être le cas, c’est une perte d’argent colossale. »
Bill Clinton, qui milite donc pour un rapprochement stratégique entre les deux grandes puissances, a joué un rôle crucial dans la préparation du sommet de Kennebunkport. L’invitation en a été faite à Poutine le 25 avril dernier par George Bush père, lors de son déplacement à Moscou pour les funérailles de Boris Yeltsine. Bill Clinton était avec lui, et tout deux ont pu rencontrer Vladimir Poutine à cette occasion. Il faut noter qu’avait lieu au même moment à Moscou, la conférence sur « les Mégaprojet de l’Orient russe », où la discussion basée sur la perspective amené par LaRouche pour éviter la guerre en développant de grands projets d’infrastructure, préparait la mise en place du tunnel sous le détroit de Béring.
La participation active de George Bush père dans la diplomatie américaine en étonne peut être plus d’un, mais l’effet qu’il semble avoir sur son fils est salutaire puisque qu’il est désormais ouvert à une coopération militaire avec les russes. Comme l’a dit un analyste russe, Bush père « est aux antipodes politique de son propre fils. A l’époque de sa présidence, il a catégoriquement refusé d’envahir Bagdad, et s’est rendu personnellement à Kiev pour supplier l’Ukraine de ne pas quitter l’URSS. »