Plutôt conservateur, Christian Noyer s’inquiète, dans un langage policé exigé par sa profession, de la mauvaise tournure du casino financier
2 juillet 2007 (Nouvelle Solidarité)- “Avec 40 milliards d’euros de profits cumulé s pour 2006, le secteur bancaire franç ais se porte bien. Il ne s’est mê me jamais aussi bien porté . Mais sa diversification dans des nouvelles activité s, pour é chapper à la moindre rentabilité de la banque de particuliers en France, est porteuse de risques”. Tel est le ré sumé fait par Anne Michel dans un article paru le 30 juin dans Le Monde, du contenu du rapport annuel 2006 rendu public par la Commission Bancaire le vendredi 29 juin.
Selon cette mê me source, le gouverneur de la Banque de France et pré sident de la Commission bancaire, Christian Noyer, devait lancer des avertissements aux banques contre «   les nouveaux risques lié s à leurs activité s de financement d’opé rations en leverage buy out (LBO) - des rachats d’entreprises par endettement - et d’octroi de cré dits aux hedge funds, ces fonds spé culatifs qui prennent une part de plus en plus importante dans l’é conomie.  » «   Les banques ne peuvent plus se contenter d’afficher d’excellents ré sultats  », a estimé M. Noyer, «   elles doivent é galement s’assurer de la qualité sous-jacente de ces ré sultats, ce qui requiert de porter une attention particuliè re au mode de gestion interne des risques, à la faç on dont elles planifient leur dé veloppement straté gique et à leur politique de fonds propres.  »
Christian Noyer serait aussi pré occupé par «   le recours croissant à des produits de transfert de risques qui [permettant de cé der des cré dits à d’autres investisseurs] tend à rendre plus difficile l’é valuation de la nature et du degré des risques porté s in fine par les banques  ». Pour mieux é valuer ces risques la Commission bancaire aurait dé cidé de demander aux banques de mieux connaî tre les fonds à qui elles prê tent et de rapporter tous les six mois à la Banque de France, le montant de leurs prê ts à ces fonds.