Le 7 mai 2008 (Nouvelle Solidarité) — Pour certains, les émeutes de la faim sont un sujet ennuyeux. La spéculation sur les matières premières et le pétrole sont bien plus excitants. Le quotidien économique français Les Echos d’aujourd’hui rapporte que la banque d’affaires new-yorkaise Goldman Sachs, dans une note diffusée lundi, juge de plus en plus plausible que le prix du baril s’installe à 150 dollars, voire 200, et ceci « d’ici à six mois à deux ans ».
Ce scénario contredit la plupart des prévisionnistes qui tablaient sur une baisse de l’or noir d’ici la fin de l’année. Pour les analystes de Goldman Sachs, pas totalement désintéressés et invoquant la sacro-sainte loi de l’offre et de la demande, « il est pourtant nécessaire que les prix non seulement atteignent des niveaux élevés, mais grimpent vite et fort » pour « calmer la demande »…
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Aussi, disent-ils, « compte tenu de la faible croissance de l’offre, il faut rationner les consommateurs, pour reconstituer un écart sensible entre la capacité de production et les besoins mondiaux ».
« Le pétrole à 200 dollars ? Les analystes de Goldman Sachs ne sont pas tout à fait les seuls à y croire. A New York, le nombre d’options prises en misant sur le fait que ce prix sera atteint dès décembre prochain a triplé depuis le début de l’année. Les paris sont ouverts… », conclut Les Echos.
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