5 novembre 2008 (LPAC) — Le ministère américain des Finances a formellement retiré les règles sur le blanchiment d’argent qu’il proposait d’appliquer aux fonds spéculatifs. Steve Hudak, un porte-parole du Réseau de répression des crimes financiers, a déclaré au Washington Post du 1er novembre que si les hedge funds représentent un certain risque en raison de leur manque de transparence, « il faut étudier en profondeur ce risque avant de mettre en oeuvre des régulations contre le blanchiment d’argent ». Puisque les hedge funds ne sont pas régulés, nota-t-il, le gouvernement ne dispose pas d’inspecteurs pouvant les contrôler. Dans sa logique, ils sont indirectement régulés du fait que leurs activités passent par des banques et institutions financières qui sont obligées de vérifier toutes les transactions à la recherche de recyclage illégal de fonds.
Les règles proposées découlaient d’une disposition du Patriot Act, adopté il y a sept ans, qui oblige chaque institution financière à mettre en place un programme de lutte contre le blanchiment. Mais elle n’a jamais été appliquée aux hedge funds, parce qu’on estimait que ce genre de fonds serait trop risqué pour des groupes terroristes, ou encore que le montant minimum de l’investissement initial serait trop élevé. Mais c’est ignorer que ces hedge funds peuvent fort bien servir à d’autres crimes financiers. Ce n’est pas pour rien qu’on les a surnommés « sauterelles ».
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