23 septembre 2008 (LPAC) Face à l’opposition grandissante au Traité européen, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a déclaré publiquement ce que tous les responsables disent en coulisse : « Je dirais que le traité entrera plutôt en vigueur vers le 1er janvier 2010 ». Pour être appliqué dès juin 2009, précisa-t-il, il faudrait qu’il soit ratifié par tous les pays avant février. « Ce n’est pas réaliste », ajouta-t-il, s’adressant à la presse.
Lorsque le ministre irlandais des Affaires étrangères, Dick Roche, arriva à Paris le 18 septembre pour parler des suites du « non » irlandais, ses interlocuteurs voulaient encore le persuader de tenir un nouveau référendum avant les élections européennes de juin 2009. Mais le ministre irlandais a fait comprendre que si un deuxième scrutin devait avoir lieu, les partisans du « non » seraient encore plus nombreux qu’en juin dernier.
Selon Le Monde, l’UE est désormais divisée en deux camps : d’un côté, Paris et Berlin qui veulent aller de l’avant, et de l’autre, la Grande-Bretagne, la Pologne, la Suède et la République tchèque qui estiment qu’il est plus sage de ne pas insister. La ministre suédoise des Affaires étrangères, Cecilia Malmstroem, a précisé au Monde que c’est une question de respect vis-à-vis de l’Irlande. Nous avons tous décidé de donner du temps à l’Irlande, précisa-t-elle.
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