Le 25 juin 2012 (Nouvelle Solidarité) – La construction de la voie centrale du grand projet chinois de transfert d’eau du Sud vers le Nord se fait à toute vitesse, avec deux années d’avance sur le calendrier prévu. Cette voie, d’une longueur totale de 1432 km, devrait être terminée avant la fin de 2013 et sera marquée par les deux tunnels spectaculaires qui transporteront l’eau à 40 mètres sous le Fleuve Jaune (voir la flèche bleue sur la carte ci-dessous). Les masses d’eau seront prélevées de la rivière Han, un tributaire du Fleuve Yangtze, pour être transportées jusqu’au nord du Fleuve Jaune dans la région de Beijing et de Tianjin.
La construction de la voie orientale, depuis le Fleuve Yangtze jusqu’à la province de Shandong, située plus près de la côte, sera complétée à la fin de cette année et l’eau sera disponible dès l’année prochaine.
La route occidentale, qui joindra les deux grands fleuves du pays tout près de leurs sources, sur le plateau du Quinghai-Tibet situé entre 3000 et 5000 mètres d’altitude, demeure quand à elle un défi technique qui est encore en phase de conception.
Une fois terminé, l’ensemble du projet permettra de transférer 44,8 milliards de mètres cube d’eau par an entre le Fleuve Yangtze au Sud et le Fleuve Jaune au Nord, une région souffrant de pénuries chroniques d’eau.
Une autre projet en discussion serait la réouverture du Grand canal Beijing-Hangzhou, qui est, avec ses 1776 km, la plus grand rivière artificielle du monde et dont les parties les plus anciennes remontent au Ve siècle av. J.-C. La partie la plus méridionale est encore utilisée aujourd’hui entre les villes de Hangzhou et Jining, mais la section nord reste fermée depuis 110 ans. Li Diankui, un ancien conseiller du gouvernement de Shangong aujourd’hui à la retraite, a déclaré au China Economic Weekly plus tôt ce mois-ci qu’il « serait temps de remettre le Grand canal en état à nouveau ». Pour y arriver, il faudrait trouver un moyen de passer sous le Fleuve Jaune, probablement par un grand tunnel navigable sous le fleuve puis développer un système d’écluses avancé.
Li a expliqué que « ni le rail ni l’autoroute ne peuvent remplacer le canal. Le fret fluvial est non seulement beaucoup moins cher, mais [le Canal] peut transporter l’équivalent de trois autoroutes et deux chemins de fer ». La fermeture du Canal à travers la province de Shandong a également induit une détérioration des régions environnantes. « Sur les 100 années ou plus au cours desquelles le Canal a été fermé, l’écologie et l’environnement des régions adjacentes ont énormement souffert et cela a même provoqué des dommages à Beijing et à Tianjin. »
Li Diankui pense que le « réaménagement de la section nord et sa réouverture au trafic maritime sont la meilleure manière de protéger » ce monument national vieux de 2500 ans.
# petite souris
• 26/06/2012 - 10:55
Les chinois agissent toujours pour le futur à long terme.
Quel bel exemple pour ceux qui ne veulent pas croire à la faisabilité des projets comme NAWAPA ou la mise en eau du lac Tchad.....
Le savoir faire des chinois va s’exporter.
Encore une bonne occasion que la France va laisser passer en Afrique !!!
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