12 juillet 2008 (Nouvelle Solidarité) – Dans un casting moins feutré que d’habitude, Georges Pauget, directeur général du Crédit Agricole a fait savoir qu’il mettra son poste en jeu lors du prochain conseil d’administration prévu pour mardi 15 juillet.
Avec près de 5 milliards de pertes provoquées par les subprimes et une chute de 40% des actions depuis le début de l’année, la direction de la banque verte fait face à une contestation sans précédent des caisses régionales, principaux actionnaires de celle-ci, qui en contestent la gestion.
Ils reprochent au patron Georges Pauget les engagements au haut risque sur des marchés de plus en plus spéculatifs et loin de la tradition de la banque. Certains dirigeants régionaux influents ont d’ailleurs exigé qu’on leur soumette toutes les décisions en ce qui concerne le Crédit Agricole Société Anonyme (CASA), la structure côtée en bourse de la banque, une chose que Pauget refuse obstinément.
Des nouvelles dépréciations d’actifs pour le deuxième trimestre risquent d’accélérer rapidement le dénouement de la crise. Mardi, ce sera donc un quitte ou double : si les administrateurs lui renouvellent leur confiance, il restera ; s’ils la lui refusent, il partira.
Le drame du Crédit Agricole montre une fois de plus l’intérêt des mesures anti-crise préconisées par Jacques Cheminade et Lyndon LaRouche pour sauver le système bancaire dans ce qu’il représente d’utile dans le cadre d’un nouveau système financier international.
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