16 juin 2010 (Nouvelle Solidarité) – Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas la dette souveraine qui est une menace pour l’Europe, mais la faillite des banques et de leur montagne d’actifs toxiques. Et le 1er juillet pourrait bien être une date fatidique dans notre combat pour la Libération.
Souvenez-vous, le 1er Juillet 2009, lorsque la reprise était déjà « au coin de la rue », 1121 banques se jetaient sur les 442 milliards d’euros offerts par la Banque centrale européenne au taux de 1% (et oui, c’est un peu moins cher pour elles que pour vous) et à échéance... d’un an. Le 1er juillet 2010 pourrait donc être le grand choc. La situation des banques européennes est d’ors et déjà pire que lors des évènements bancaires de l’automne 2008. Le marché interbancaire est complètement gelé depuis deux mois (c’est-à-dire que les banques n’osent même pas se prêter entre elles tellement elles sont irréprochables) et les banques préfèrent placer tous les soirs leur argent à la BCE. La « facilité de dépôt » de la vénérable institution de Francfort a battu tous ses records avec 384 milliards d’euros placés lundi, un montant qui ne cesse de s’accroître depuis plusieurs semaines (qui a dit qu’il n’y avait pas de croissance !?).
Les premières à sauter pourraient bien être les banques espagnoles, qui ont dû emprunter la somme record de 85,6 milliards d’euros à la BCE pour boucler leur mois de mai, soit 11 milliards de plus qu’en avril. Selon la rumeur, les espagnoles Sabadell et Banesto (dopée ?), mais aussi l’allemande Commerzbank et la franco-française Natixis n’auraient à disposition qu’un tiers des sommes à rembourser dans deux semaines. La géante espagnole BBVA n’aurait, elle, que la moitié de la somme, tout comme notre Crédit Agricole (qui n’a plus d’agricole que le nom) et la Royal Bank of Scotland, ex-joyaux de la couronne. La banque américaine Morgan Stanley (qui commente mais n’est pas en meilleure posture) estime qu’il manque aux banques européennes 150 des 442 milliards arrivants à échéance.
D’autant qu’après le 1er juillet, bien des épreuves les attendent. Les banques européennes doivent se refinancer à hauteur de 560 milliards avant la fin de l’année et avec la mise en place des nouveaux critères financiers de Bâle III, cette somme pourrait atteindre 1500 milliards. Alors bien sûr, la BCE vient d’annoncer la poursuite de ses injections de liquidités à 3 mois au delà du 30 juin. Mais pour Guillaume Baron de la Société Générale (la seule banque qui ne compte pas en euro mais en kerviel), « la BCE n’a rien proposé qui puisse rassurer les marchés sur le passage de fin d’année, période où les banques ont les plus gros besoins de liquidités. » Si bien que l’éminent génie du directoire de la BCE, José Manuel Gonzalez-Paramo, a déclaré aujourd’hui à Londres que la « reprise du marché de la titrisation », qui est à l’origine de la faillite du système, « est cruciale » !
Faites vos jeux (en ligne), rien ne va plus... sauf pour ceux qui osent voir l’alternative.
A lire :
- Glass-Steagall global : LaRouche en appelle à l’impulsion gaullienne des Français
- LE GLASS-STEAGALL GLOBAL ET LE PRECEDENT FRANCAIS
# petite souris
• 17/06/2010 - 12:58
Les banques espagnoles en première ligne au 1° juillet !
Les vacanciers qui vont dans ce pays seront contents !
Commenter ce qui se passe est difficile : j’hésite entre l’éclat de rire monumental et l’achat d’un char Leclerc pour tout faire sauter.....
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