Dans la phase actuelle « post-effondrement économique », le Financial Times de Londres rapporte qu’il y a deux signes qui annoncent un crash du crédit par « effet domino »
24 juillet 2007 (LPAC) - Dans la phase actuelle « post-effondrement économique », le Financial Times de Londres rapporte qu’il y a deux signes qui annoncent un crash du crédit par « effet domino » sur le marché des dettes d’entreprise. Cette crise latente a été révélée par l’effondrement de deux hedge funds de Bear Stearns en juin dernier.
L’indice de base pour les obligations à risques (alias « obligations poubelles », les fameux « junk bonds », qui sont la principale composante des marchés obligataires d’entreprise) s’est déprécié de 100 points en une semaine, retrouvant son niveau de mai 2005, lorsque 300 milliards d’obligations de Ford et General Motors étaient rétrogradées au statut de « junk ». Le Financial Times explique néanmoins que cette fois ci, la dépréciation de la dette est beaucoup plus diffuse qu’en 2005, ou la seul dépréciation des obligations de Ford et GM avait déjà provoqué des secousses dans tout le marché obligataire.
Cet indice de base mesure le coût d’une assurance contre les défauts de paiements pour chaque tranche de 10 millions d’euros d’obligations. Il est passé la semaine dernière de 250 000 à 350 000 euros. S’il vient à dépasser les 400 000, les experts craignent qu’il ne glisse rapidement vers les 500 000, créant un « effet domino via un renversement forcé de tendance » où tous le monde voudrait vendre ses obligations poubelles en même temps. C’est pour cette raison que de nombreux rachats d’entreprises, qui étaient déjà bouclés, ont été reportés voir non complétés, incluant les plus grosses transactions des acteurs majeurs du marché : KKR, Blackstone, Cerberus, etc.
L’autre indice de référence, qui suit les valeurs des Collaterized Debt Obligations (CDO - des paquets d‘obligations adossés sur des dettes, souvent immobilières et à haut risque) tombe à son tour. Il donne une valeur de 41 centimes pour un dollar de dettes, contre 97 centimes en janvier.
Pour mieux comprendre le phénomène, cliquez ici, puis ici.