L’échec de la banque d’investissement canadienne Coventree dans sa vente de 700 millions de dollars d’Asset-backed commercial paper aura des conséquences au-delà du Canada
14 août 2007 (LPAC) - L’échec de la banque d’investissement canadienne Coventree dans sa vente de 700 millions de dollars d’Asset-backed commercial paper (ABCP - Créances de trésorerie à court terme, titrisées) aura des conséquences au-delà du Canada. Ce type de titres dont elle détient 16 milliards de dollars canadiens (plus de 11 milliards d’euros) concernerait au niveau mondial 1.000 milliards de dollars d’actifs détenus par l’ensemble des institutions financières.
Les ABCP sont un « instrument financier créatif » existant depuis une dizaine d’année à l’initiative des banques commerciales et d’investissement. Ces dernières les émettent et les vendent à des entités crées à cet effet souvent appelées « véhicule d’investissement structuré » ou simplement « conduit », dans le seul but de transférer les dettes hors de leur bilan. Toutefois, les banques émettrices en reste les garants.
En réalité Coventree représente pour d’autres institutions financière un de ces « conduits ». Parmi ses partenaires d’affaires, on trouve certaines des plus grandes banques du monde dont BNP Paribas, CIBC World Markets, HSBC Bank Canada, Deutsche Bank Securities, National Bank Financial et Laurentian Bank of Canada BNP. Parmi ceux là se trouvent certains ayant essuyés des pertes sur le marché des titres basés sur les hypothèques « subprime ». Dans son édition de cette semaine, la publication financière américaine Barron’s, compare la crise des hypothèques « subprime » et la crise grandissante des ABCP avec La célèbre banqueroute de Penn Central. « Le chahut sur le subprime rappelle aussi une autre crise. L’effondrement virtuel du marché des créances de trésorerie lors de la célèbre banqueroute de Penn Central en 1970. A l’époque, le marché était constitué de simples reconnaissances de dettes à court terme émanant des entreprises. »
Maintenant, les ABCP sont basés sur un tas de choses, depuis les cartes de crédit et les prêts automobiles jusqu’aux CDO (Obligations basée sur des dettes) et enveloppent la moitié des créances de banques en cours. » De plus, les Money Market Funds (les fonds jouant sur les marchés monétaires) possèdent 27 % des créances en cours, selon Stéphanie Pomboy du cabinet Macro Mavens.
Brève contenue dans : Le Krach d’août 2007 : pendant les vacances, le système financier se désintègre