Damas, le 29 mars 2008 (Nouvelle Solidarité) – Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont joint leurs efforts pour tenter d’isoler la Syrie, lui faisant porter la responsabilité de l’échec répété des élections présidentielles libanaises. Ce poste est vacant depuis novembre dernier, c’est-à-dire depuis le moment où l’ancien président Emile Lahoud avait fini son mandat.
La réalité est que la Syrie n’a rien à voir avec tout cela : toute cette campagne a pour but de maintenir la pression sur la région et d’empêcher un effort de paix régional qui ne pourrait avoir lieu sans la Syrie. En effet, bien que la Syrie entretient traditionnellement des relations avec le Hezbollah, ce dernier est avant tout un parti national au Liban. De l’autre côté, le Général Michel Aoun a répété à qui voulait l’entendre que son mouvement n’entretient pas de relations directes avec la Syrie.
L’élection présidentielle libanaise n’a pas abouti car l’opposition politique du pays, composée du CPL du Général Aoun et du Hezbollah de Hassan Nasrallah, exige des conditions supplémentaires a l’élection présidentielle du Général Michel Sleimane. L’opposition, qui rassemble en réalité plus de la moitié du pays, demande notamment à obtenir une minorité de blocage dans le prochain gouvernement. Elle demande aussi que de nouvelles élections soient tenues le plus rapidement possible, pour renouveler un parlement qui n’est plus représentatif.