5 septembre 2008 (Nouvelle Solidarité) – Le secrétaire d’Etat à la Coopération, Alain Joyandet, a organisé fin août, en marge d’une réunion avec les ambassadeurs en poste en Afrique, une session de brainstorming avec des chefs d’entreprises actifs sur le continent.
Cherchant à renforcer l’efficacité de l’aide publique, Paris réfléchit… aux méthodes chinoises. « En quelques années, rapporte Les Echos, la Chine a connu une croissance sans précédent sur le continent noir. Ses investisseurs séduisent avec des offres combinées »
« Les Chinois proposent de construire ponts, centrales électriques et autres infrastructures en échange de contrats d’exploitation minière », explique Christophe Asselineau, avocat au cabinet Simmons Simmons. « Les Européens prêtent de l’argent aux pays africains qui lancent des appels d’offres, alors que les Chinois déploient un quasi-plan Marshall – ils arrivent avec leur argent, leur main d’œuvre, leurs infrastructures et repartent avec des ressources naturelles. »
Sans copier à l’identique l’exemple chinois, la France compte elle aussi monter des « offres complexes » fondées sur des consortiums, « avec un chef de file qui pourrait être l’Agence française de développement (AFD) » affirmait Alain Joyandet.
Pour l’heure, les règles européennes interdisent les aides dites « liées » qui consistent à prêter de l’argent à un pays africain en lui imposant en contrepartie de faire appel à une entreprise française. Les juristes estiment qu’il existe un moyen de contourner cette interdiction sans enfreindre les lois.
Pour creuser le sujet : focus