24 août 2007 (LPAC) - La Réserve Fédérale américaine est intervenue à nouveau cette semaine pour aider deux des plus grandes banques des Etats-Unis, Bank of America et Citigroup, afin d’éviter qu’elles basculent. La magazine Fortune a révélé que lundi 20 août, la Fed a autorisé les deux banques à crever le plafond légale des prêts accordés à leurs propres filiales de courtage, ce qui fait dire au célèbre magazine du milieux des affaires que « Cette action inhabituelle de la Fed montre que les plus grande société de Wall street continuent à avoir des problèmes pour financer leurs opérations (...) Ainsi, il semble que la Fed soutienne l’idée selon laquelle même les plus gros courtiers ont été pris par surprise par le krach du crédit, et n’ont pas le financement pour faire face à la dislocation sur les marchés qui en résulte. »
Fortune fait également remarquer que les autres grandes banques ont probablement reçu la même dérogation, qui permet par exemple à Citibank de prêter 25 milliards à Citigroup Global Markets, son propre courtier. Légalement, ce type de prêt est limité à 10 % de leur capital mais ils peuvent atteindre 30 % avec cette dérogation.
Cette décision de la Fed est liée à la baisse du taux de réescompte lancée vendredi dernier. « C’est seulement une technique nous permettant de faire fonctionner nos affaires régulières avec les fonds provenant de l’offre exceptionnelle de crédit de la Fed » a répondu le porte-parole de Bank of America, Bob Stickler, à Peter Eaves de Fortune.
La Fed revendique même agir dans « l’intérêt public » car elle permet à Citibank de faire parvenir des liquidités aux courtiers « de la manière la plus rapide et économique possible ».
Brève contenue dans : Le Krach d’août 2007 : pendant les vacances, le système financier se désintègre