10 janvier 2008 (LPAC) - Pour sa première conférence de presse de l’année, Jean Claude Trichet, gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE) a appelé les 27 gouvernements de l’Union européenne à contenir le risque d’une « spirale » inflationniste et à préserver la « stabilité monétaire » en refusant toute concession aux syndicats de travailleurs sur les augmentations de salaire. Il a parlé d’ « un message clair » pour les gouvernements de ne pas faiblir dans la marche de leurs « réformes ».
Jean Claude Trichet a dit et répété que la BCE n’était « pas neutre » et qu’elle était « pleinement préparée à intervenir » par « étapes préventives », ce qui est considéré comme une menace à peine voilée d’augmenter les taux d’intérêt.
Un représentant de l’EIR est intervenu en rappelant que si l’inflation, selon la BCE, est à 3,1 %, ce chiffre ne reflète absolument pas la dynamique réelle où les prix des produits alimentaires, de l’essence et du fioul s’envolent. De plus en plus de gens le reconnaissent « comme l’économiste américain Lyndon LaRouche a déjà mis en garde, nous sommes au début d’un processus d’hyperinflation ». Il a ensuite demandé à Trichet « qui sera le prêteur en dernier recours si la situation tourne au pire en 2008 ? ». Vraisemblablement irrité, le gouverneur de la BCE a répondu que son institution n’avait pas vocation à s’occuper des « problèmes de solvabilité », c’est-à-dire qu’en cas de faillite des banques européennes, il n’interviendrait pas pour empêcher la banqueroute de l’économie.