2 octobre 2007 (LPAC) - L’ancien président de la compagnie pétrolière Shell et chevalier de l’Empire britannique, Ernest Ronald Oxburgh a déclaré dans le quotidien londonien The Independent que les prix du pétrole pourraient atteindre entre 100$ et 150$ le baril. Dans ces circonstances, il a appelé à investir dans les biocarburants.
Lord Oxburgh a également précisé que le triplement du prix du pétrole depuis 2003 n’avait rien à voir avec l’offre et la demande.
En 2005, Jacques Cheminade et Lyndon LaRouche ont indiqué que le juste prix du baril -investissement, exploration, infrastructure, transport - se situe entre 25$ et 30$. Les guerres et les crises diplomatiques engendrent des hausses de l’ordre de 5$ à 10$ par baril. L’hyperinflation que nous connaissons aujourd’hui résulte de la politique d’injections de liquidités de la Réserve Fédérale américaine, de la Banque Centrale Européenne, de la Banque d’Angleterre et de bien d’autres banques centrales qui cherchent à renflouer les spéculateurs. Ces spéculateurs, avec à leur tête les Hedge Funds et les Compagnies pétrolières elles-mêmes, jouent sur les marchés à terme (les prix futurs) de Londres et de New York.
Et une fois que les prix du pétrole sont si hauts, évidemment, Lord Oxburgh et la compagnie Royal Dutch Shell s’empressent d’annoncer que les biocarburants sont ainsi assurés d’être rentables. « Un e fois qu’on voit les prix du pétrole dépasser les 100 ou les 150$ le baril, les alternatives deviennent naturellement attractives, simplement par leur prix », a dit Oxburgh à l’Independent. Lord Oxburgh, qui est un fanatique du réchauffement climatique est à la tête de D1 Oils, un producteur de biocarburants.
La position de Lord Oxburgh à Shell n’est pas une co-incidence. Shell a défini la stratégie du mouvement écologiste et des marchés du pétrole depuis des décennies. C’est à partir de l’International Petroleum Exchange (IPE, bourse internationale du pétrole) de Londres que les cours mondiaux du pétrole sont manipulés par le biais des contrats dérivés. Depuis 1999, le président de l’IPE est un autre ancien président de Shell, Sir Robert Reid.