17 juin 2008 (EIRNS) – Suite au vote irlandais, la Grande-Bretagne est divisée.
D’un côté le Premier ministre Gordon Brown semble appeler la Chambre des lords à poursuivre le processus de ratification, le vote étant prévu pour demain. De l’autre, le dirigeant du parti conservateur, David Cameron, demande que l’on mette un terme au processus de ratification parlementaire.
Le dirigeant des libéraux démocrates, Nick Glegg a déclaré qu’il était « hautement improbable » que le traité soit ratifié dans sa forme actuelle. « Tactiquement, je vois déjà des dirigeants européens disant que nous pouvons construire une Europe à plusieurs vitesses et morcelée. C’est une mauvaise chose. »
Visiblement, l’option de retrait est sur la table. The Independant cite le ministre des Affaires étrangères, David Miliband, faisant référence au traité de Lisbonne comme à « l’ancien calendrier » et déclarant que la Grande-Bretagne devrait s’atteler à « un nouveau calendrier » portant sur le terrorisme, le changement climatique et l’insécurité économique. Miliband déclare explicitement que le traité est mort : « Les règles sont claires. Si chacun des 27 pays ne ratifie pas le traité de Lisbonne, ce dernier n’entre pas en vigueur. » Il continue : « Il n’est pas question de passer en force, de manipuler ou d’ignorer le vote irlandais. » Il considère que l’idée d’exclure l’Irlande de l’UE ou celle d’avoir une Europe à deux vitesses, « n’est pas en accord avec les réalités d’aujourd’hui ».
Il déclare enfin qu’il revient au Premier ministre irlandais Brian Cowen de décider si « l’extrême onction » doit être administrée au traité.
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