18 avril 2008 (Nouvelle Solidarité) – En réponse à une question posée lors de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, le Ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a affirmé mercredi qu’il faut « empêcher la spéculation qui s’abat sur les matières premières alimentaires comme le blé, comme le riz, pour éviter les risques de famine qui touchent les pays les plus pauvres ».
« Au-delà de l’interdiction véritablement mondiale, d’une réglementation mondiale de la spéculation sur les matières premières alimentaires, il faudrait permettre l’utilisation par exemple de ces fonds souverains gigantesques comme un fond de réserve pour permettre que l’agriculture nourrisse les gens les plus pauvres »
Gérard Fillion, le « spécialiste de l’économie » à Radio Canada, a immédiatement fait savoir « que la suggestion de M. Kouchner sera pratiquement impossible à appliquer en raison de ceux qui croient au libre marché, à la libre circulation des biens. On peut interdire la spéculation à l’intérieur de certaines juridictions, de certains pays, mais pas l’imposer aux organismes internationaux comme l’OMC ou le FMI, par exemple. »
La chose est dite, il reste à la faire.
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