9 janvier 2008 (LPAC) — Le jour même où le Président-élu Barack Obama s’entretenait avec quatre de ses prédécesseurs, les citoyens américains ont pu apprécier un article de Jimmy Carter publié le 8 janvier dans le Washington Post. Relatant ses déplacements à Gaza et en Israël en avril et décembre 2008, l’ancien Président y fait comprendre que l’offensive israélienne contre Gaza n’aurait jamais dû avoir lieu.
Il y révèle également que les efforts diplomatiques ayant mené à la trêve entre Israël et le Hamas, en juin dernier, incluaient notamment la question des tirs de roquettes qu’Israël affirme sanctionner aujourd’hui.
Il explique aussi qu’après sa visite de décembre 2008 dans la région, où il s’était rendu compte que « l’enjeu principal était la levée du blocus contre la bande de Gaza », des membres du Carter Center (le centre de réflexion qu’il dirige) avaient suggéré aux autorités israéliennes de troquer la levée du blocus de Gaza contre un arrêt des tirs de roquettes. Les responsables israéliens ayant répondu qu’ils ne pouvaient laisser passer que 15% des échanges normaux, la perspective d’accord s’est évaporée, et avec elle, tout espoir de cessez-le-feu.
Dès qu’un accord sera signé entre Israël, le Hamas et les Etats-Unis, conclut l’ancien Président, le premier pas vers une paix permanente et durable sera fait. Interrogé par l’agence Associated Press, Carter confia qu’il avait pu s’entretenir en tête-à-tête avec le président élu Barack Obama, sans pour autant révéler le contenu de leur discussion.
Sa démarche contraste fortement avec le vote du Sénat américain en faveur d’une résolution qui, invoquant la « légitime défense » pour Israël, avalise la guerre contre Gaza.
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