Les propos de l’ex-ministre des Finances irlandais Brian Lenihan révélés par l’Irish Times , lèvent le voile sur la nature du « plan d’aide » européen accepté par Dublin cet hiver, avant que le gouvernement ne soit renversé par les urnes : il s’agit d’un plan de renflouement des banques imposé par la Banque centrale européenne (BCE) elle-même. Les établissements bancaires basés à Dublin faisaient partie intégrante du réseau offshore de la City de Londres pour mener spéculation, pillage économique et évasion fiscale au détriment des peuples et des nations d’Europe. Par ses actes, la BCE confirme, si besoin était, qu’elle est elle aussi partie intégrante de l’Empire financier de la City.
Dans un article de Dan O’Brien publié samedi, l’Irish Times retrace, grâce à de nombreux entretiens avec les principaux protagonistes, « la véritable histoire derrière le renflouement de l’Irlande » . Si les dirigeants irlandais – braves mais pas téméraires – ont pendant longtemps refusé tout plan d’aide, c’est bien la BCE qui la première a poussé à un renflouement. En effet, O’Brien rappelle qu’en novembre 2010, l’Irlande n’avait aucun besoin de trésorerie et que ses dépenses et ses créances étaient couvertes jusqu’au mois de juin 2011 ; contrairement à la Grèce ou au Portugal, il n’y avait pas urgence. Début novembre, alors que la Commission européenne ne donnait aucun signe de vouloir pousser l’Irlande, la BCE menaçait de ne plus soutenir indéfiniment les banques irlandaises. Et plus la BCE menaçait, plus les banques dublinoises recouraient à son mécanisme de prêt à court terme, ce qui, explique Lenihan, « donnait l’opportunité au Conseil des gouverneurs [de la BCE] de faire des commentaires vigoureux » . Selon Lenihan, de nombreux officiels de la BCE s’épanchaient ensuite dans la presse nationale de leurs pays respectifs, renforçant la pression sur l’Irlande.
Ainsi, le premier officiel irlandais à avoir avoué publiquement qu’un plan d’aide était en discussion fut Patrick Honohan, gouverneur de la banque centrale irlandaise et membre du Conseil de gouvernance de la BCE. Avant de devenir le représentant de la BCE à Dublin en septembre 2009, Honohan avait fait ses gammes au FMI et à la Banque mondiale, après avoir été formé à la London School of Economics. « Dès les premiers jours de novembre il était devenu clair pour moi que c’était la seule issue possible » , explique-t-il. S’il a ensuite franchi le pas de s’exprimer dans les médias avant le gouvernement (le 18 novembre), il avoue l’avoir fait de sa propre initiative après avoir appris que le quotidien britannique Financial Times , porte-voix de la City de Londres, allait publier le lendemain un éditorial mettant en garde contre « une ruée sur les banques irlandaises » .
Trois jours plus tard, le 21 novembre, le gouvernement irlandais capitulait et annonçait un plan brutal d’austérité conditionnant une aide à des taux usuriers afin d’injecter 45 milliards d’euros d’argent public dans les caisses des banques de Dublin. Pour l’instant, la City survit encore, mais sa zone euro est devenue une « bad bank », à l’image de la BCE, banque européenne la plus exposée à l’imminent défaut de la dette souveraine grecque...
A lire :
- LaRouche : « Les conditions d’un effondrement de l’Europe sont réunies »
- Une députée islandaise : « Si on a terrassé Goliath, vous le pouvez aussi ! »
# edith
• 26/04/2011 - 15:39
Tous ,tous ils veulent renflouer la bête immonde qui nous détruit,par peur d’une guerre nucléaire,il est vrai que les elites Américaines l’ont déjà fait,et Clinton qui a bombarde la Serbie, pour detourner le peuple de ses affaires de cul ! SARKO,OBAMA CAMERON les trois Petits Cochons ,qui contrairement à l’animal sont incontinents,POURQUOI EN AVOIR PEUR ?iLS SONT MALINS MAIS PAS INTELLIGENTS ET LA RAISON DOIT LES VAINCRE.CRIEZ GLASS SREAGALL ET BRETTON WOODS CA LES TUERA !!!LEUR AVEUGLEMENT LES ANEANTIRA.
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# copainsky
• 25/04/2011 - 16:32
Et voilà, on assiste à l’écroulement des économies mondiales. Merci à cette finance internationale déséquilibrée à base de paradis fiscaux qui est en train de nous foutre en l’air après avoir spolié les pays en développement. Il faut vraiment faire bouger les choses en interpellant nos dirigeants avant que ce soit la catastrophe. Des ONG et des spécialistes sont en train de tirer la sonnette d’alarme, il faut en finir avec l’opacité des territoires offshore, on y perd beaucoup trop de recettes fiscales. Les chiffres sont alarmants, regardez : www.aidonslargent.org
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# petite souris
• 25/04/2011 - 14:10
Que la BCE explose en vol
Que la City coule dans la Tamise
Excellente nouvelle en effet !!!
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