28 juillet 2008 (Nouvelle Solidarité) – Le coup d’Etat de Lisbonne est un échec et les Irlandais l’ont encore fait entendre. D’après un sondage Red C pour le think-tank euro-critique Open Europe, 71% des Irlandais s’opposent à un second referendum.
Apparemment, les tentatives de passage en force, orchestrées notamment par Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et la bureaucratie libérale-impérialiste dirigée par le président de la Commission européenne, Jose Barroso, n’ont fait que renforcer le choix et la détermination des Irlandais puisque ils sont désormais 64% à déclarer vouloir voter « non », contre 53,4% lors du référendum du 12 juin ; et seuls 34% voteraient « oui ». En plus, 57% des abstentionnistes voudraient voter « non ».
Il y a donc une véritable défiance de la population, notamment dans les classes populaires où le « non » avait atteint jusqu’à 65% le 12 juin, vis-à-vis des dirigeants européens et de leurs dirigeants nationaux. 67% pensent que « les hommes politiques européens ne respectent pas le ‘non’ irlandais », et 53% pensent ne pas voter pour le Premier ministre Brian Cowen s’il convoque un second référendum.
Il est capital de comprendre que cette défiance n’est pas une simple réaction à la volonté anti-démocratique du traité de Lisbonne. La commission européenne, la BCE et les gouvernements européens sont absolument incapables de répondre à l’effondrement du système financier international qui provoque l’explosion des prix.
La réaction irlandaise sonne l’heure du sursaut, où les populations reprennent l’initiative politique, alors que les dirigeants apparaissent discrédités et suscitent le mépris pour ne pas avoir eu le courage de défendre l’intérêt général.
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