Pendant que Sarkozy claironne, avant sa rencontre avec Bush lors du G8, qu’il veut lui faire part de sa volonté d’être « un allié des Etats-Unis, et pas un vassal »
( Nouvelle Solidarité) Pendant que Sarkozy claironne, avant sa rencontre avec Bush lors du G8, qu’il veut lui faire part de sa volonté d’être « un allié des Etats-Unis, et pas un vassal », l’hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné de cette semaine lève le voile sur un rapprochement stratégique très inquiétant entre la France et l’administration Bush.
Citant un responsable américain de haut rang qui considère la guerre d’Irak comme un « échec militaire et géopolitique épouvantable », le journal affirme que certains cerveaux bouillonnants des faucons veulent « internationaliser la gestion de la crise irakienne » via l’ONU. Il s’agit d’appeler au secours, en premier lieu, la France, l’UE, le Japon, ainsi que quelques Etats arabes sunnites terrifiés par l’Iran chiite.
Pourquoi un tel engouement pour la France ? Bush n’a guère d’illusion sur son allié britannique et pense que Gordon Brown abandonnera la politique irakienne de Blair. Bien entendu, la France n’enverra pas de troupes, mais « Bush sait que le trio Sarkozy-Kouchner-Levitte (ancien ambassadeur à Washington et superviseur, à l’Elysée, de la politique étrangère) va se comporter en excellent allié. Aucune contestation en vue des positions américaines à l’égard de l’Irak, de l’Afghanistan, d’Israël ou du Liban. Et les diplomates US en poste à Paris, enthousiastes, le confirment dans les télégrammes qu’ils adressent au département d’Etat. »
Première signe concret de ce rapprochement : « ...la Maison Blanche a obtenu que, depuis un mois, des (avions) Atlantique-2 français survolent le golfe Persique et le détroit d’Ormuz, afin de protéger les navires américains. Cela permet aux avions US de quitter cette zone dangereuse, et de se consacrer au seul Irak. »
Ce que le Canard oublie soigneusement de mentionner, c’est le fait que sous cette couverture, ils participent activement à l’offensive de guerre de Cheney contre l’Iran.