19 décembre 2007 (LPAC) - Les prix records des matières agricoles et la baisse des volumes d’aide alimentaire qui s’en suit, crées un risque de famine aggravé pour 2008. C’est ce qu’affirme le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Cette situation est la conséquence de la politique hyperinflationniste de « mur d’argent », menée par les banques centrales.
Cette mise en garde de la FAO a lieu alors que les prix du blé ont atteint cette semaine leur record historique, et le soja et le maïs, leur cours le plus haut depuis respectivement 34 ans et 11 ans. La demande mondiale est forte et les approvisionnements sont faibles, avec des stocks extrêmement bas. Cette hausse des prix est le résultat direct des injections de liquidités par les banques centrales, ainsi que de l’absence d’investissement à long terme dans la production agricole et les infrastructures.
Le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, anticipe un risque de pénuries alimentaires graves chez les populations pauvres en 2008. En effet, la hausse des prix réduit l’accès des populations pauvres aux denrées alimentaires, et les populations les plus sous-alimentés bénéficiant de programmes d’aide, vont voir leur approvisionnement se réduire drastiquement. Et ce que Jacques Diouf ne dit pas, c’est que la chute de la production agricole depuis quelques années ne va faire qu’empirer la chose.
Dans son rapport, la FAO demande un soutien financier pour créer un système de bons d’achat afin d’aider les agriculteur des pays pauvres à acheter des semences et des engrais, dont les prix ont explosé. La hausse des prix du pétrole et du gaz, qui en sont les composants de base, ont poussé les prix des engrais à leurs plus haut depuis 20 ans. Pour les semences, leurs prix ont augmenté suite à la demande grandissante des pays émergents.