Pendant que le gouvernement entend forcer les Français à travailler jusqu’à 62 ou 67 ans, il poursuit une politique de santé malthusienne qui va amputer l’espérance de vie. Dernier cas en date le 2 octobre : en sous effectif chronique, les urgences de l’hôpital Tenon à Paris n’ont pas assez d’infirmières disponibles pour rester ouvertes jusqu’à dimanche ; les nombreux patients sont alors réorientés toute la nuit vers les hôpitaux St Louis et St Antoine, si bien que ces services d’urgence arrivent à saturation, mettant en danger la vie des patients. On a frôlé la catastrophe lorsqu’un homme de 55 ans qui devait être admis à Tenon, où se situe un service cardiologique de pointe, arrive aux urgences de St Louis qui ne sont pas équipées pour le traiter ; il sera alors amené in extremis à l’hôpital Lariboisière après avoir perdu 2 heures de bonne prise en charge.
Pourquoi ?
Si les urgences de Tenon ont dû fermer leurs portes ce jour-là, c’est que 3 des 6 infirmières prévues pour la nuit ont dû être mises en arrêt maladie. « Elles craquent en raison du stress et de leur charge de travail », explique leur chef de service, alors que les hôpitaux français fonctionnent depuis des années en sous-effectif. Avec le cynisme le plus total, l’administration offre en palliatif des « crédits à l’intérim » pour embaucher temporairement des infirmières ! En moyenne, la carrière d’une infirmière n’est pas plus longue que celle d’un footballeur ; leurs conditions de travail sont si précaires qu’elles finissent par démissionner au bout de 12 ans en moyenne.
Plus empathique à l’égard des pouvoirs financiers que de son propre personnel soignant, le gouvernement préfère organiser la pénurie de soins... euh, pardon... réorganiser les services pour atteindre l’équilibre budgétaire plutôt que de budgéter ce qui est nécessaire à la vie de la population : sur l’ensemble du territoire, 54 hôpitaux sont sous le coup de fermetures totales ou partielles. Les grèves et les manifestations des personnels soignants se multiplient de partout, à Caen, Reims, Meaux, etc. face à la suppression de 20 000 postes en cours dans l’hôpital public.
Qui combattre ?
Les suppressions de postes sont la résultante directe de la RGPP (Révision générale des politiques publiques) lancée après l’élection de Nicolas Sarkozy par le Président de la banque BNP Paribas, Michel Pébereau, et perpétrée par les cabinets d’audit de la finance anglo-américaine (dans lesquels travaillait le ministre qui mit en place la RGPP, Eric Woerth). [*] L’enjeu pour cette oligarchie financière ? Désarmer l’Etat-nation France et s’assurer qu’il paiera les 1500 milliards d’euros de sa dette envers les marchés ; et tant pis s’il y a des morts. C’est d’ailleurs sur les marchés offshore de Londres que la Sécurité sociale finance désormais, à vos risques et périls, vos remboursements de soins.
Il faut choisir : soit voir le pays succomber à ce fascisme financier, soit lancer la contre-offensive citoyenne contre ces prédateurs financiers. Nous devons anéantir les activités spéculatives en les séparant des activités de banques qui financent l’économie réelle : GLASS-STEAGALL ! La City de Londres en a peur mais Pébereau rigole depuis les fenêtres de l’Elysée en vous voyant ne pas défendre cette loi que le Conseil national de la Résistance avait établie à dessein le 2 décembre 1945.
Pour contre-attaquer : Cheminade2012, l’avant-projet
Lire aussi : La santé publique mise aux normes des marchés financiers de Londres
# petite souris
• 12/10/2010 - 01:13
Désarmer l’Etat-nation France et s’assurer qu’il paiera les 1500 milliards d’euros de sa dette envers les marchés
Les marchés ! Ah ! ils sont contents de prononcer ce mot magique : les marchés ! les marchés !
On dirait le Bourgeois Gentilhomme de Molière se gargarisant d’un mot nouveau.
Pathétique !
En fait les marchés pour vous et moi,( enfin surtout pour vous parceque moi je vais voler mes morceaux de fromage...) c’est un truc virtuel, sur lequel on ne peut mettre aucun nom (vachement pratique comme alibi ! )
Donc un truc à eux pour nous montrer que ce sont des gens importants comme dans le Petit Prince !
Quant à l’état-nation France, vite Renan, vite de Gaulle,
REVENEZ !
Excusez-moi, il s’agit d’un article sur la santé publique ?
Oui ? Mais depuis quand ces gens-là s’intéressent-ils à la santé du peuple ?
Pour eux, il n’y a pas de problèmes ! Aucun !
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# ROLET Bernard
• 10/10/2010 - 15:24
Ce problème de la disponibilité des urgences est très ancien.Il y a plus de 40 ans que le président de l’Institut Français du Pétrole en exercice avait été frappé par un infarctus sur un cours de golf et avait été transporté dans deux hôpitaux successifs avanr d’être admis et soigné."L’innommable" Sarkosy n’y était évidemment pour rien.
Rien de satisfaisant ne pourra jamais être fait sans la destruction de ce monstre gigantesque de la Sécu ni sa transformation en véritable compagnie d’assurance informatisée aux effectifs très légers. Il faudrait y associer la destruction du petit monstre qu’est l’APHP.
Avez-vous envie de vous y atteler ?
Bernard ROLET
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# michel49
• 10/10/2010 - 11:04
L’Etat s’interesse à notre santé sur les routes mais s’en desinteresse là où elle est le plus menacée : dans le systeme de santé ; il est vrai que le premier est une source de revenus et l’autre une source de depense.
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# matière invisible
• 10/10/2010 - 10:47
Est-ce que des morts résultants de cette politique malthusienne réveilleront le peuple malgré l’étouffement de la réalité par les médias de masse ?
Car à ce moment les gens se diront : "on parle de rationalisation etc.. mais cette fois-ci les bornes ont été franchies", ou se demanderont et si c’était mon tour ?
Un malheur peut-être salvateur. Il relativise l’existence et permet à ceux qui sont touchés de voir autrement les choses.
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# gdfontaines
• 09/10/2010 - 20:43
Al Capone est à l’Elysée
il impose le fascisme financier
Le peuple est en danger
Amis entends tu le signal
Il faut un Glass Steagall Global
Et mettre Capone en central
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