5 décembre 2007 (Nouvelle Solidarité) - Alors que plus de 2 millions de ménages états-uniens sont menacés de perdre leurs logements faute de pouvoir continuer à payer leurs mensualités, la sénatrice Hillary Clinton a été le premier candidat à l’investiture présidentielle à appeler en faveur d’un moratoire temporaire sur la saisie de logements. Bien qu’il s’agisse du principal sujet de préoccupation des citoyens de ce pays, jusqu’ici aucun candidat, démocrate ou républicain, n’avait pris position sur cette question.
La lettre de la sénatrice appelle à un gel des saisies des maisons habitées d’au moins 90 jours « jusqu’à ce que les prêteurs et autres fournisseurs aient eu l’opportunité de geler les taux des hypothèques. » « Gelez le taux mensuel des hypothèques à risque et à taux variables de façon à ce que le gel dure au moins 5 ans ou jusqu’à ce que les hypothèques aient pu être reconverties dans des emprunts viables et à taux fixe. Après le moratoire, ce gel devra durer longtemps (....). A long terme, il donnera du temps au marché du logement pour se stabiliser... Le gel des taux et la modification des emprunts devront être étendus non seulement aux emprunteurs actuels mais aussi aux victimes déjà tombées. »
Dans sa lettre Clinton avertit le Secrétaire d’Etat au Trésor, Paulson, que si lui et les grandes banques commerciales, les banques d’affaires ou autres prêteurs, adoptent une « solution » aux saisies qui ne réponde pas à ces questions, elle compte poursuivre son combat en proposant d’autres formes de législation.
Les propositions de Hillary Clinton ont eu lieu dans un contexte où les larouchistes font beaucoup de pression sur les conseils municipaux et les parlements des Etats, pour adopter le Housing and Banking Protection Act (HBPA) of 2007, un projet de loi élaboré par Lyndon LaRouche qui demande un gel de toutes les saisies et du même coup le sauvetage des banques afin d’éviter le chaos d’un krach global comme celui des années 30 (voir notre dossier à ce sujet). Pendant le gel des saisies qui durera le temps de la réorientation de l’économie, les propriétaires devront s’acquitter d’un « loyer » abordable auprès des banques, permettant à celles-ci de rester en activité. Au niveau national, une administration sera créée pour veiller à la survie des banques tout en lançant a une réforme du système actuel vers des pratiques proches de celles adoptées par Franklin Delano Roosevelt lors du New Deal, ou du système de Bretton Woods d’après-guerre, inspiré par ce même New Deal.