18 mai 2009 (Nouvelle Solidarite) — Parlant à Helsinki devant le Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (CMECMI), le premier congrès médical majeur organisé depuis l’émergence de la crise sanitaire fin avril, le néerlandais Albert Osterhaus, un des virologues les plus réputés au monde, a affirmé, comme l’a souligné Lyndon LaRouche la semaine dernière, que le monde devrait se préparer à confronter une pandémie semblable à celle de la grippe espagnole de 1918.
"Le virus a trois options", a résumé le professeur du laboratoire Erasmus de l’université de Rotterdam aux Pays-Bas. "Il pourrait tout d’abord disparaître spontanément, mais je ne suis pas convaincu que ce soit le cas". "Il pourrait aussi entraîner une pandémie douce, comme la grippe asiatique", a-t-il dit, en référence à l’épidémie de 1957-1958 qui avait tué entre un et quatre millions de personnes. (A titre de comparaison, d’après l’OMS, une grippe saisonnière- tue chaque année entre 250.000 et 500.000 personnes)
Cependant, dit-il, "Dans un scénario catastrophe, nous aurions une grave pandémie, similaire à la grippe espagnole, qui pourrait provenir de la mutation du virus", en référence à la pandémie de 1918-1919 qui aurait fait près de 50 millions de morts. "Je ne prédis pas que cela va arriver, mais même s’il n’y avait que 10% de chance d’avoir un scénario comme celui là, nous ferions mieux d’être préparés", a-t-il plaidé.
D’après les données disponibles, M. Osterhaus et son confrère espagnol Javier Garau, professeur à l’université de Barcelone, ont décrit les caractéristiques du virus.
- Concernant la vitesse de transmission, le H1N1 s’avère légèrement plus contagieux qu’une grippe normale. Une forte proportion de cas concerne des jeunes, ce qui suggère que les personnes âgées ont une forme d’immunité liée à des expositions passées à des virus similaires.
- Pour la virulence, la nouvelle grippe a un taux de mortalité comparable à la grippe saisonnière, mais la dangerosité pourrait s’accroître si le virus mute génétiquement avec d’autres.
- Concernant le traitement, le virus est sensible à l’antiviral Tamiflu, qui a été stocké lors de l’apparition de la grippe aviaire. Mais la grippe saisonnière, avec qui les scientifiques redoutent de voir muter le H1N1, a montré des signes de résistance au traitement lors des deux dernières saisons.
- Enfin, un vaccin peut être produit contre le H1N1. Cependant, il pourrait s’avérer inefficace en cas de mutation génétique importante. En outre, environ six mois sont nécessaires avant que la première dose ne sorte des laboratoires et les limites de production impliqueraient que seules un milliard de personnes pourraient être vaccinées dans un premier temps, a souligné M. Osterhaus. Ce qui met les fabricants de vaccins devant le dilemme de devoir choisir rapidement ce qui constitue la plus grande menace : la grippe saisonnière ou la grippe porcine, "une décision difficile à prendre", selon le Néerlandais.
# observateur
• 19/05/2009 - 10:41
La meilleure facon de ne pas se tromper dans ses previsions, c’est d’envisager tous les cas possibles.
Or il me semble que c’est le cas avec ce virologue.
Répondre à ce message
# lejules
• 18/05/2009 - 17:53
que penser ?
sommes nous face a une propagande du style "peur du terorisme" ou a une véritable épidémie ?
est ce une pandémie naturelle ou fabriquer ?
Répondre à ce message