3 septembre 2007 (LPAC) - Faisant face à une inflation rapide des prix du pain, la Russie envisage de mettre un frein à ses exportations de blé. La Russie est le 5ème exportateur mondial de blé et cette limitation pourrait conduire les prix mondiaux encore plus haut. Moscou pense appliquer une taxe prohibitive qui dissuaderait la vente de blé et d’autres céréales à l’étranger.
En juin dernier, l’Ukraine, le sixième exportateur de blé mondial, avait déjà introduit une telle taxe. L’Indonésie, 2ème exportateur mondial d’huile de palme, a aussi recouru à ce type de mesure la semaine dernière afin de freiner la hausse des prix sur son territoire.
Le simple fait que ces mesures soient envisagées accroît l’inflation, puisque les pays importateurs recourent par peur à des achats massifs. Les prix des céréales sur le marché des matières premières de Chicago ont bondi de 25 % en août, alors que les stocks mondiaux sont au plus bas depuis 26 ans.
Rappelons que ce qui alimente cette inflation, qui prend la forme d’une hyperinflation à la Weimar, est un phénomène spéculatif créé artificiellement. D’abord avec la promotion absurde des biocarburants depuis 2005, mais surtout avec la peur panique qu’a irrémédiablement engendré la crise du subprime, poussant les spéculateurs à venir jouer sur ce qui ne perdrait jamais son intérêt et sa valeur - l’alimentaire -, tout cela sous l’égide des banques centrales qui injectent les liquidités nécessaires.
A lire et à faire circuler : Le krach financier arrive dans les assiettes