Mediapart a révélé dimanche que la candidate écologiste à la présidentielle Eva Joly cherchait à assurer le financement de sa campagne auprès de « sociétés étrangères, britanniques en particulier ».
« Les assureurs anglo-saxons, très joueurs, assurent n’importe qui contre n’importe quoi », explique Mediapart, « Pourquoi pas assurer Eva Joly, candidate à la présidentielle française, contre le risque d’un score inférieur à 5% ? ». En tous cas « Le mandataire financier d’Eva Joly, lui, a carrément chargé ’un professionnel, dont c’est le métier, de chercher’. (…) Yves Contassot (par ailleurs conseiller Vert de Paris) mise sur des sociétés étrangères, britanniques en particulier. »
En effet, l’Etat ne remboursera que 800 000 euros de dépenses de campagne aux candidats qui feront moins de 5%, mais jusqu’à 8 millions pour les autres (à condition, évidemment, qu’ils aient trouvé autant d’argent pour se financer) [1]. La campagne d’Eva Joly a un budget prévisionnel de 2 millions d’euros, dont 1,8 million financé par les banques (dont les directions ne doivent pas craindre outre-mesure ses propositions). Il s’agit donc de couvrir ce million à rembourser aux banques par un contrat d’assurance, revendique Contassot. Si Joly fait moins de 5%, l’assureur paye, dans le cas contraire il empoche une prime : « On peut imaginer un taux de 15 ou 20%, soit une prime de 150.000 à 200.000 euros pour le courtier », détaille l’écologiste. Et ce taux, explique Mediapart, « sera en fait indexé sur les sondages : plus les instituts placeront fréquemment la Franco-Norvégienne sous la barre des 5%, moins les assureurs seront enclins à parier, plus ils exigeront un taux élevé ».
Le véritable but ? « Dénicher une telle couverture permettrait à Eva Joly de décrocher plus facilement des emprunts dans les banques françaises. »
Il s’agit donc de faire coter la candidature Joly à Londres en espérant que l’avidité des parieurs de la finance lui serve de caution pour financer sa campagne auprès des banques françaises. Après la fortune d’Hervé Morin constituée en vendant des chevaux aux émirats de Dubaï, les mallettes africaines (sans oublier celles portées par Roland Dumas), et les rétrocommissions du clan Balladur-Sarkozy, on voit toute l’étendue de l’indépendance de nos responsables politiques. Et le must, c’est que Yves Contassot compte inscrire la prime payée aux assureurs dans les dépenses de campagne remboursables par l’Etat !
Mais le comble du comble du ridicule de la vie politique française, c’est que les Verts n’ont rien inventé : ils ont piqué l’idée à Jean-Pierre Chèvenement, le chantre de la souveraineté et de l’indépendance nationale, qui avait assuré sa campagne de 2002 auprès du courtier américain Marsh !
1995-2012 :
le combat de Jacques Cheminade contre le péril financier
[1] Voir à ce sujet : Un scandale français : le financement de la vie politique.
# petite souris
• 29/11/2011 - 23:02
Alors là ! C’est le bouquet !
Se faire "coter" par des bookmakers britaniques pour que les banques françaises prêtent de l’argent à la candidate "verte" franco-norvégienne pour une élection présidentielle !!!
Fallait oser !
Coluche avait raison : on reconnait les c... à ce qu’ils osent tout !!!
Je croyais bien naïvement qu’ être chef d’état avait un sens de sérieux, de responsabilité envers les français, de devoir et de vouloir conduire le pays pour le bien de tous ....
Entre la "com" des Sarkhollande et le mépris affichés des canditats les uns envers les autres, cela ne vole pas très haut.
Ce n’est pas "Vol au dessus d’un nid de coucous" mais plutôt "Vol au dessus d’un nid de zozos" !!!!
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