28 avril 2009 (LPAC) — Le 22 avril, le responsable financier de Freddie Mac, David Kellermann, était retrouvé mort à son domicile, apparemment par suicide. Ce jeune directeur de 41 ans était directement impliqué dans les enquêtes menées par le département de la Justice et la Commission boursière sur les méthodes comptables du groupe semi-public de crédit immobilier. Bien qu’il ne fasse pas directement l’objet de ces enquêtes, il est évident qu’il en savait long sur les opérations de cette société où il travaillait depuis seize ans.
Freddie Mac et sa société soeur, Fannie Mae, un autre géant semi-public du refinancement immobilier, ont été reprises en main par le gouvernement fédéral en septembre dernier et servent depuis de décharge publique pour les titres toxiques des banques. En 2007, Freddie Mac avait enregistré des pertes de 3 milliards de dollars, qui devaient atteindre 50 milliards un an plus tard.
Le groupe fut renfloué à deux reprises par le Trésor, d’abord à hauteur de 14 milliards de dollars en novembre dernier, puis de 30,8 milliards au cours du premier trimestre.
De source fiable, David Kellemann était en désaccord avec l’administration Obama quant aux effets que les plans de renflouement auraient sur le groupe. Lui-même, et certains avocats de Freddie Mac, maintenaient qu’ils étaient obligés d’informer les actionnaires du coût que représenterait le plan du gouvernement visant à empêcher des millions de saisies de logements (un plan, certes, condamné à l’échec), tandis que la FHFA, l’agence du logement dont le groupe relève, lui demandait de ne pas le faire. En fin de compte, dans un rapport déposé le mois dernier, Freddie Mac reconnaissait que le renflouement aurait « un effet adverse significatif » sur sa condition financière.
L’économiste Lyndon LaRouche a donc appelé à une enquête approfondie sur la mort de David Kellermann, car « toute tentative d’étouffer cette affaire éveillerait de gros soupçons ». Il est essentiel de tirer les choses au clair, « en particulier en raison des fraudes commises par l’ancien secrétaire au Trésor Henry Paulson, entre autres. Rien ne doit être étouffé. »
Des éléments troublants apparaissent d’ores et déjà dans l’enquête. Par exemple Kellermann aurait récupéré des câbles dans le souterrain de sa résidence alors qu’il avait plein de cordes chez lui.
Il faut se garder de conclure trop vite à un suicide, dit LaRouche, surtout quand on sait combien de meurtres sont déguisés en suicides.
Pour creuser le sujet : focus
# dra
• 28/04/2009 - 16:49
Il n’y a que les morts qui ne parlent pas !! Et encore ...........
Répondre à ce message