16 mars 2012 (Nouvelle Solidarité) – Selon une lettre obtenue par l’agence Associated Press, l’étude commandée auprès de l’Académie nationale des sciences sur le système de défense anti-missile de l’administration Obama est sur le point d’être complétée.
Selon les informations contenues dans cette lettre, l’étude devrait conclure que ce système ne protégera pas les Etats-Unis, qu’il coûtera des milliards de dollars de plus que la somme projetée, qu’il ne sera pas construit dans les délais initialement prévus, et que le développement de certaines composantes clé du programme devrait être tout simplement abandonné.
De ce point de vue, l’Académie rejoint le Conseil scientifique de la défense et le Congressional General Accountability Office dans une dénonciation de ce qui est non seulement une farce mais une provocation contre la Russie.
Dans sa lettre, en date du 30 avril et adressée à deux membres du Congrès, l’Académie affirme que s’il est vrai que les phases I, II et III « permettront d’assurer une défense effective des forces alliées et américaines déployées en Europe, au Moyen-Orient et dans l’Ouest du Pacifique » contre une attaque de missiles balistiques de courte à moyenne portée, la phase IV, qui doit inclure des intercepteurs plus rapides pouvant neutraliser des missiles balistiques intercontinentaux, « n’est pas nécessaire pour la défense de théâtre et est au mieux moins qu’optimale pour la défense de notre territoire ». Elle appelle par conséquent à mettre fin aux efforts de développement de la phase IV, ainsi qu’au développement d’un nouveau système de suivi par satellite, qui ne marchera pas car trop éloigné des missiles ennemis pour être suffisamment précis.
Pour les phase I à III, c’est-à-dire l’interception à mi-parcours, l’Académie souligne les problèmes techniques liés au développement d’intercepteurs de ce type, ainsi que la difficulté de faire la différence entre les leurres lancés par l’ennemi, les débris, et la charge utile une fois qu’elle s’est séparée du missile ennemi. En d’autres termes, même si cela pouvait fonctionner, ce serait au détriment de pays alliés comme la Russie, qui se retrouverait sur la trajectoire de mi-parcours et recevrait tous les débris sur son sol.
Pour ce qui concerne enfin l’interception des missiles en phase de propulsion (avant que les leurres et les charges utiles ne soient déployés) l’académie appelle également à mettre fin aux travaux car ici aussi le pays attaquant pourrait mettre en œuvre des contre-mesures efficaces et se trouverait de toute manière trop éloigné des missiles intercepteurs. Pour les menaces provenant de missiles lancés par des navires, les systèmes actuels d’interception sont déjà suffisamment efficaces, ajoute-t-elle.
Cela confirme que les Russes ont raison de dire que si l’administration Obama et l’OTAN visaient vraiment à se défendre contre l’Iran, comme elles le prétendent, elles accepteraient de déployer de tels systèmes conjointement avec eux, sur le territoire de la Russie, à proximité des frontières iraniennes.
Ainsi, dans la configuration actuelle, les seules composantes pouvant potentiellement fonctionner constitueraient un véritable danger pour la Russie, à moins que celle-ci ne soit en réalité la cible, contrairement aux affirmations britanniques et américaines.
En Allemagne, Dirk Schuchardt, un expert travaillant à l’Académie fédérale de l’Information de Strausberg, près de Berlin, écrit dans un rapport que le « système de défense anti-missile américain en Europe n’a aucune utilité d’un point de vue technologique, mais qu’il s’agit avant tout de théologie trans-atlantique, visant à cimenter l’Europe et les Etats-Unis ».
En fait, la vérité est encore bien plus grave, car la seule raison d’être de ce système est la volonté de l’oligarchie britannique de forcer la Russie à se soumettre à sa volonté de domination, au risque de provoquer une guerre thermonucléaire.
Les experts français, très attachés à sanctuariser la dissuasion nucléaire française, notent que la participation de l’hexagone à ce système nous coûtera la broutille de deux à trois milliards sans apporter en retour un seul emploi à la France. Reste donc à savoir si la réticence exprimée par le Président François Hollande face à ce système survivra à son voyage à Camp David et au sommet de l’OTAN à Chicago qui doit décider sa mise en œuvre.
# Fermeture
• 21/05/2012 - 08:29
Entendu à la radio ce matin : M. Hollande se prononce pour l’installation du bouclier anti-missiles américain, en Europe...
J’ai l’impression que l’on va être très rapidement fixés sur notre "nouveau" président ...
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# EDITH
• 18/05/2012 - 13:08
Enfin une bonne nouvelle ,mais la France va t-elle comprendre que la geopolitique c’est finie et que la politique par le développement de la science est l’avenir.J’en doute du fait de la composition du gouvernement. Les marchés s’écroulent partout et c’est tant mieux ,faisons renaitre le capitalisme socialiste avec le glass steagall global vite !
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# petite souris
• 17/05/2012 - 21:14
que le « système de défense anti-missile américain en Europe n’a aucune utilité d’un point de vue technologique, mais qu’il s’agit avant tout de théologie trans-atlantique, visant à cimenter l’Europe et les Etats-Unis ».
Soit !
C’est tout à fait logique dans le contexte actuel.
Notre tout nouveau président est au pied du mur, la composition de son gouvernement ne laisse pas présager de la fermeté nécessaire dans tous les domaines...
Certes il lui faut une majorité à l’Assemblée Nationale.
Après le 18 juin il fasse rapidement les bons choix, l’été et l’automne seront décisifs pour l’avenir de la France et de son peuple, avant que certains reprennent le pouvoir en imposant une dictature ....l’exemple de ce qu’il va se passer en Grèce fin juin sera dans tous les esprits !!!!
# petite souris
• 17/05/2012 - 22:53
.... après le 18 juin qu’il fasse !!!!
bien sûr ! ah ! la relecture .........
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