11 septembre 2008 (LPAC) — Aux Etats-Unis, le Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LPAC) relance sa mobilisation pour réoutiller et sauver l’industrie automobile et la machine-outil américaines, tandis que les deux candidats présidentiels et certains élus au Congrès commencent à envisager des mesures en ce sens.
Toutefois, le projet de réconversion, aujourd’hui inclus dans le programme politique du Parti démocrate ou prévu par les constructeurs eux-mêmes, arrive trop tard et est bien trop timide. Le LPAC s’apprête donc à réactiver tous les réseaux qu’il avait mobilisés entre 2005 et 2007, afin de faire adopter une véritable politique de reconversion des usines automobiles.
En fait, il y a trois ans et demi que LaRouche a proposé pour la première fois un plan, présenté par la suite comme un projetde loi sous le nom de Economic Recovery Act (ERA) 2006 ou loi pour la reprise économique de 2006 (ERA), afin de reconvertir et sauver les industries automobile et de la machine-outil. Face au déclin sévère des ventes de voiture, LaRouche proposait alors aux constructeurs, au syndicat UAW et au Congrès de « donner à l’automobile une nouvelle mission », consistant à rebâtir les infrastructures debasedes Etats-Unis (rail, écluses, etc.), aujourd’hui dans un état piteux, suivant l’exemple de l’« Arsenal de la démocratie » qui fit ses preuves pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Faute d’agir en ce sens, prévoyait LaRouche en février 2005, « les trois géants » (GM, Ford, Chrysler) iraient dans le mur suite à l’éclatement de la bulle mondiale de la dette. Malheureusement, sa prévision s’est avérée exacte.
L’ERA, soutenue à l’époque par certains dirigeants syndicats locaux et des activistes, a été boudée par la direction du Parti démocrate sous l’emprise du banquier Felix Rohatyn et d’autres agents d’influence de l’oligarchie financière que sont George Soros et Al Gore. Elle fut bloquée également par certains de ces managers qui prient aujourd’hui le gouvernement de leur accorder 50 milliards de dollars de crédits pour réoutiller les sites de production, sous peine de devoir les fermer.
Depuis, l’inertie du Congrès a entraîné la suppression de 255000 emplois supplémentaires, à la fois dans la production de véhicules à proprement parler et chez les équipementiers, 50 usines ont fermé leurs portes et elles seront encore plus nombreuses à subir le même sort, tandis que d’autres sites ont fortement réduit leur production.
Alors que l’ensemble de l’économie physique américaine va en s’effondrant, les membres du Congrès, lors de la Convention démocrate du mois d’août, se sont finalement décidés à discuter des mesures à prendre pour sauver les trois compagnies automobiles de Detroitpar leréoutillage des chaînes de montage automobile grâce à des dizaines de milliards de dollars de prêts fédéraux ou de prêts garantis.
Les versions tronquées du plan de LaRouche, envisagées au Congrès, ne fonctionneront pas. En effet, il est question de construire des « mini » voitures à l’européenne dans les usines américaines, ce qui ne permettra jamais de renverser le déclin des ventes aux Etats-Unis, en Europe, au Japon, en Corée et même en Chine, ni d’assurer le maintien ou le retour des équipements si précieux de machines-outils. Par ailleurs, les projets de réaménagement défendus par Al Gore, pour produire des turbines à vent destinées à alimenter des voitures électriques, sont au mieux de mauvaises blagues.
Renflouer GM, Ford et Cerberus/Chrysler n’est pas un objectif politique en soi et LaRouche ne propose pas de financer leurs hautes directions. Par contre, il prévoit de mettre sur pied un organisme fédéral qui, avec l’aide du Genie militaire, chapeaute la reconversion, le réoutillage, l’expansion et la rouverture d’usines menacées, sous-exploitées ou fermées, et de construire de nouvelles infrastructures favorisant la productivité et des emplois productifs de l’ensemble de l’économie.
Le LPAC diffusera d’ici peu un DVD intitulé "Qu’est-il arrivé au secteur automobile américain ?", pour promouvoir l’ERA et la reconversion des équipements automobile pour la production d’éléments nécessaires à différents secteurs (transport ferroviaire, énergie, gestion de l’eau, gestion sanitaire, navigation, etc.). A ce moment très avancé de la crise, c’est la seule possibilité pour que 500000 anciens ouvriers qualifiés et plus de 15 millions de mètres carrés de sites industriels équipés en machines-outils, puissent être réemployés dans un travail productif et bien rémunéré.
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